Alors que j'attends avec impatience un nouvel album de Dominique A.
Alors que j'ai cessé d'écouter Murat depuis le gargantuesque et magnifique "Muragostang".
Alors que Bashung devient chaque jour un peu plus un mythe intouchable.
Alors que je découvre passionnément Programme et Arnaud Michniak.
Alors que je ne suis qu'à moitié convaincu par Expérience.
C'est là que je tombe sur le troisième album de Diabologum: #3 (Ce n'est pas perdu pour tout le monde...), album charnière tant pour le rock français que pour le groupe lui-même. Douze ans se sont écoulées depuis la sortie de ce disque qui en inspira plus d'un. Souvent décrit comme un OVNI, #3 n'est pas un album facile. Plus complexe que le rock carré de Michel Cloup avec Expérience, moins âpre que les méandres expérimentaux d'Arnaud Michniak avec Programme, ce troisième disque de Diabologum semble en réalité constituer le trait d'union entre ces deux personnalités. On y retrouve les guitares saturées et les textes ancrés dans un quotidien étrange chers à Cloup mais aussi les paroles scandées et les musiques chargées qu'exploitera plus tard Michniak. #3 est un très grand album, le grand album de rock français qui aurait pu mettre tout le monde d'accord à une époque où l'on passait beaucoup de temps à se regarder en chien de faïence. Diabologum n'eut jamais la reconnaissance publique qu'il méritait. Le groupe aujourd'hui séparé, il reste aux fans fidèles, tenaces, ce disque magnifique. Ce n'est pas perdu pour tout le monde...
Discover Diabologum!