Extraits :
François Simon : La vie est trop courte pour aller dans de mauvais restaurants. J'ai donc une mission d'hygiène publique : éviter aux gens de mal manger. Pour autant, je ne suis jamais méchant sciemment, je suis toujours habité par le doute, mes critiques transcrivent des interrogations. Il est rare que j'allume quelqu'un de façon radicale, car un mauvais repas peut être un repas simplement décevant. Autant Jean-Luc lèche, autant je gratte.
Jean-Luc Petitrenaud : Ma langue est faite pour goûter, pas pour lécher. Face à tous ces chefs, ce n'est pas le doute qui m'habite mais l'humilité. Trop de critiques gastronomiques passent leur temps à régler des comptes, à pointer du doigt uniquement ce qui ne va pas. On doit toujours faire preuve d'indulgence et s'imaginer que le chef a mal dormi, qu'il s'est engueulé avec sa femme...Bref, je n'aurais jamais pu être critique. Mes diverses chroniques à la radio comme à la télé ont une seule ambition : faire découvrir la petite cuisine du bonheur. Je n'établis pas d'ordonnance, je souhaite seulement faire partager le plaisir que je ressens lors de mes escapades gourmandes.
FS : Vous êtes l'incarnation même d'une théorie vaseuse selon laquelle ce métier ne serait pas une affaire de professionnels mais une histoire de vie de couple et de verre de vinaigre. Preuve que la gastronomie vit dans un univers bas de plafond. Petitrenatd, c'est Oui-oui au pays du Prozac !