On y croit même franchement pendant un moment, le temps que le "héros" (Chris Cooper, qui semble s'autoparodier dans le rôle du type le plus rigide de la bande) réfléchisse à l'éventualité de dézinguer sa femme pour faciliter son départ avec une jeunette. Qu’on se rassure : il se ravisera bien vite, permettant à chacun de retomber dans sa léthargie. Rien ne viendra plus perturber ce non-rythme, et surtout pas l’inévitable leçon de morale finale, qui nous montre que l’adultère c’est mal – sauf si on est jeune et séduisant. Seule l’intéressante mais méconnue Patricia Clarkson peut valoir à elle seule un petit crochet par les quelques salles qui diffusent Married life ; sinon, on peut aussi rester chez soi, au chaud avec un bon livre, histoire d’apprécier son propre train-train au lieu d’aller s’emmerder devant celui des autres.
4/10