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99 francs, Frederic Beigbeder

Par Aucoindulivre

99 francs avait beaucoup fait parler de lui avec le film sorti l’année dernière, réalisé par Jan Kounen. Mais aujourd’hui ce n’ est pas du film qu’il est question (même si l’adaptation est plutôt bien réussie), mais du livre et de son auteur!

Pour ceux qui n’ont pas lu le livre, Beigbeder nous raconte l’histoire d’Octave Parango, directeur publicitaire de la Ross, dont la vie se partage entre le boulot, la cocaïne et les soirées qui dérapent. Le livre qui est écrit avec beaucoup de cynisme et parfois une certaine vulgarité le rend encore plus poignant. Beigbeder dénonce le cynisme du monde de la pub: par exemple quand Octave essaie de rehausser le niveau intellectuel des publicités, les directeurs sont contre ses idées car ils pensent que  les consommateurs sont des gens non cultivés. L’exemple le plus significatif de cette image est le discours du  directeur de Madone (à quoi ça peut bien vous faire penser? :p) qui souligne que la “ménagère” a besoin de rêve car elle est toute la journée dans les magasins avec les enfants, en poussant son chariot. Autrement dit la publicité ne fonctionne que sur des clichés.

99francs

Dans ce monde où la plupart des gens ne sont pas droits dans leur conduite, Octave, après une overdose décide de saboter sa campagne publicitaire. Ce livre est avant tout une critique mais pas seulement du monde de la pub, plutôt sur la société de consommation en général, avec un fond d’histoire d’amour, mais aussi des gens qui se suicideront dans un monde qui leur échappe.

ACDL a beaucoup aimé 99 francs et tenait à en faire un article. Pour le finir en beauté voici la phrase la plus vraie du livre : “Tout s’achète, l’amour, l’art, la planète Terre, vous , moi et surtout moi”.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par mar_t
posté le 06 août à 17:23
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Je viens de voir 99F. J'ai beaucoup aimé. J'ai travaillé dans la pub pendant 10 ans. Ce livre reflète parfaitement le problème : - d'un côté des produits achetés par des gens en général de niveau d'études moyen, peu cultivés et qui en effet tentent de se construire par leurs achats - de l'autre côté, des artistes, à Bac+4 ou 5 qui auraient voulu être peintres, romanciers, artistes en somme qui, par erreur, se retrouvent dans un métier où on leur demande de vendre. Ils ne tiennent le coup que grâce aux salaires élevés, aux petits extras qui leur permettent le soir venu d'oublier qu'ils font un métier ridicule.

On ne peut reprocher aux fabricants d'avoir un discours neutre, passe-partout quand leurs produits sont banals . On peut par contre reprocher aux créatifs de se tromper de terrain de jeu

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