Les 18 et 19 août dernier, dix soldats français tombaient au combat en Afghanistan. Le 3 septembre, le journaliste Eric de Lavarène et la photographe Véronique de Viguerie, interviewaient pour Paris-Match, les talibans auteurs de l’embuscade meurtrière. L’hebdomadaire publiait des clichés de talibans revêtus de treillis français, exhibant des fusils Famas ainsi que la montre d’un des soldats tués.
Joël Le Pahun, père de l’un d’eux, a jugé « abject » de voir ce reportage, mais a espéré que la publication de ces images allait amener « un mal pour un bien, (pour que) que les Français prennent conscience du risque que les talibans peuvent engendrer ». Par ailleurs une information, reprise sur internet, circule actuellement dans les milieux occidentaux de Kaboul : Véronique de Viguerie aurait versé 50 000 euros au chef taliban afin de réaliser son reportage photographique pour le compte de Paris Match.
Depuis samedi, la lettre suivante, adressée à Véronique de Viguerie, circule dans les milieux des troupes aéroportées françaises. Elle a été adressée à Novopress par un sous-officier parachutiste. Nous ne savons pas encore si cette lettre est parvenue à sa destinatrice mais ne manquerons pas de vous tenir informés des suites de cette affaire.
Madame ou mademoiselle,
Je suis un enfant du 8 et c’est à ce titre que je vous écris. Entendez 8, comme 8ème RPIMa, sigle que vous connaissez depuis peu. Et enfant, car j’y ai fait toute ma carrière de parachutiste.
Un régiment de parachutistes vu de l’extérieur c’est un monde qui vit derrière des murs, c’est un microcosme opaque, une société hiérarchisée: « Oui chef ! Non chef ! » C’est aussi un monstre froid qui broie les personnalités et transforme l’humain en machine. Les gradés ne font rien, les soldats balaient les couloirs et tout le monde est payé par la République.
C’est ce que beaucoup se plaisent à dire pendant que les autres se satisfont à le croire. Les Français ne connaissent pas leur armée, on le sait.
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