On commence par du triathlon avec les Championnats du monde longue distance de Lorient. Les Français ont fait une razzia avec le titre de Julien Loy, la deuxième place de Xavier Le Floch et la troisième de Sébastien Berlier. Avec en plus la cinquième de Hervé Faure et la dixième de Patrick Vernay, on n'a vu que du bleu. Parfait pour les statistiques envoyées au Ministère des Sports. Parfait pour le petit monde du triathlon. Mais est-ce bien crédible pour le grand public ? Je ne pense pas.
Pour commencer l'appellation "longue distance" est à mon avis complètement usurpée avec "seulement" 80km de vélo et 20km de course à pied (et encore, il semblerait, selon plusieurs sources fiables, que cela ait été un peu plus court à Lorient). Dans sa guéguerre avec Ironman Corporation, l'ITU (la fédération internationale), complètement orientée vers la distance olympique (1500-40-10), a voulu se distinguer avec ce format. Un format de plus alors qu'il en existe déjà tellement et que le public s'y perd complètement.
D'autre part, pour le monde "extérieur", difficile de donner une réelle signification à ce titre qui ressemble davantage à un championnat de France qu'à un championnat du monde. Les Français n'y sont bien évidemment pour rien et total respect aux triathlètes et à leurs entraîneurs qui ont su être prêts le jour J. Certains susurrent que si, à l'exception de quelques-uns, les meilleurs n'étaient pas là ce serait en raison de la "peur du gendarme", la France étant réputée pour sa lutte anti-dopage. Sans doute est-ce en partie vrai. Mais j'ai bien peur que dans l'esprit de beaucoup, "le vrai champion du monde" longue distance soit celui qui s'impose à la mi-octobre du côté de Hawaii. Ce n'est pas parce que la France a fait le plein de médailles et que l'on peut s'auto-congratuler que ce championnat a davantage de valeur que les années précédentes. Loy, Le Floch et tous les Tricolores font incontestablement partie des meilleurs triathlètes au monde. Il n'est nullement question de remettre ça en cause... Ils l'ont prouvé sur ce moyenne distance championnat du monde. Et cela aura eut en plus le mérite d'ouvrir une petite fenêtre "cocorico" pendant Stade 2... C'est toujours ça de pris...
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Des nouvelles de mes militaires sportifs ou plutôt de mes sportifs militaires. Ils ont été nickels ! Comme on pouvait se l'imaginer, ces sportifs de haut niveau qui défilaient derrière le drapeau du Centre National des Sports de la Défense, ont su se montrer à la hauteur. Même si pendant les répétitions ou même encore quelques minutes avant le départ du défilé sur les Champs, la discipline n'était qu'une notion très floue, vite remplacée par la décontraction et la bonne humeur (à ce titre, le triathlon s'est distinguée avec une Estelle Patou particulièrement dissipée...lol), ils ont su mettre en oeuvre leurs facultés de concentration et d'optimisation du geste, propres à un champion. Et tous en ont pris plein les yeux. Y compris ceux qui étaient venus à reculons ayant l'impression de perdre leur temps. A l'arrivée, même ceux-là (Pierrick Page par exemple) étaient sous le choc de ces émotions qu'on ne vit qu'une fois dans sa vie. Et moi, je me suis régalé. J'ai même pu rester au milieu des Champs-Elysées jusqu'au départ réel du défilé ce qui m'a d'ailleurs permis de faire cette photo qui fut utilisée dans la page prolongation du journal de dimanche (pour des raisons internes, la photo ne fut pas signée car à L'Equipe, quand on est reporter, on n'est pas censé faire aussi les photos...) qui, comme pour le papier sur Jaja, m'a valu une tite citation dans la revue de presse de France-Inter (trop la classe...).Franchement, être au milieu des Champs et avoir la Patrouille de France qui passe au-dessus de sa tête, c'est quand même kiffant. Un vrai privilège de pouvoir assister à cet événement en première ligne. Encore merci à toute l'équipe du CNSD...................................................................................................
En vrac
. Hockey sur gazon. Les 18 ans disputaient la semaine dernière les championnats d'Europe. Les garçons n'ont pu éviter la descente dans le groupe B. Les filles ont en revanche réussi à remonter dans le groupe A en terminant à la deuxième place de leur tournoi.
. Badminton. La mission était trop compliquée pour Hongyan Pi, la n°1 française, en demi-finale de l'Open de Chine. Face à la Chinoise, Zhang Ning, n°1 planétaire, la jolie Hongyan s'est inclinée en deux manches.
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Et on finit comme souvent en musique avec un coup de coeur. Je vous conseille de vous précipiter sur l'album de Mika... c'est de la bombe ! Rien à jeter.