Je me souviens avoir dit à un ami qu'Obama n'avait aucune chance de passer... à part si "les Américains pètent
les plombs".
Et cela s'est confirmé : l'Amérique paie ses "années folles", les années 90, par une crise
économique de grande ampleur. En 1995, Bill Clinton signa une loi autorisant les petits salariés à obtenir plus facilement des crédits pour acheter une maison. Le Démocrate expliquait alors que
la situation économique autorisait ce geste "de solidarité". Pensez donc. A la même époque, Khalid Cheikh Mohammed commençait à échafauder des plans pour détruire le World Trade Center, dans
l'indifférence générale.
Le 11 septembre 2001, le World Trade Center s'effondra, et avec lui les rêves d'une économie imperméable aux soubresauts de la réalité. Les petits
salariés furent balayés par la crise, et leurs remboursements commencèrent à prendre du retard. En 2003, l'administration Bush tenta de freiner le Titanic financier. Les
Démocrates, appuyés par des élus républicains clientélistes, refusèrent. Deux ans plus tard, en 2005, McCain proposa une loi pour enquêter sur ces pratiques. Nouveau refus. On ne touche pas aux
petits salariés. Lesquels cessèrent finalement de rembourser leurs emprunts, et leurs banques firent faillite. Krach.
Aujourd'hui, la crise est là. Et celle-ci peut conduire les Américains à faire n'importe quoi, y compris voter pour le pire candidat de l'histoire de leur pays.
Porté par un scandale que son parti a provoqué en facilitant l'obtention de crédits immobiliers, Barack Obama est en passe de devenir le 44e Président des Etats-Unis. A l'ère du n'importe quoi, Obama sera peut-être l'homme le plus puissant du monde.
Né d'un père polygame qui l'a abandonné avant de retourner au Kenya pour mourir dans un accident de voiture dû à l'alcool, Obama a décroché ses diplômes à Harvard avant de
rejoindre Chicago, ville la plus corrompue des Etats-Unis, où il s'est lié d'amitié avec un pasteur raciste et antisémite qui, de son propre aveu, est devenu "son père spirituel". Il passe son
temps à enseigner à l'Université de Chicago et se rapproche des milieux propalestiniens américains. Grâce à ces soutiens, il entre au Sénat de l'Illinois où il
n'a jamais écrit ni soutenu la moindre loi, avant d'être envoyé au Congrès où il n'a passé que trois ans, dont deux en campagne pour devenir Président des Etats-Unis... Médiatiquement
célèbre pour avoir fait un discours d'un quart d'heure durant une manifestation antiguerre à Chicago (!), Obama lorgne aujourd'huit du côté de Pennsylvania Avenue. Il promet une levée
massive d'impôts, un programme de lutte contre la paupérisation qui va vider les caisses de la Fed et le plus formidable démantèlement de l'armée de l'histoire des Etats-Unis.
Si ce n'était si triste, il faudrait en rire. A côté d'Obama, Besancenot est centriste.
Il serait pourtant très risqué de déclarer Obama vainqueur : après tout, les sondages n'ont jamais été aussi volatiles et "l'effet Bradley" (la marge entre un
Blanc et un non-Blanc s'érode lorsque les gens vont effectivement aux urnes) peut nous jouer encore des tours. Mais la tendance n'est pas bonne.
Le problème de l'Amérique, c'est qu'elle ne fonctionne qu'à 150%. Quand elle décolle, elle va loin, et quand elle retombe, elle descend très, très bas. Ce pays a toujours roulé à
cent à l'heure et ne connaît ni la constance, ni la modération. Ce côté kamikaze, "quitte ou double", est le fondement de son succès. Elle vit en dents de scie, et se moque du
creux de la vague.
Si la tendance se confirme, les Etats-Unis connaîtront une descente aux enfers historique, qui ne s'arrêtera qu'en 2012 avec un retour triomphal des Républicains.
Entretemps, le contribuable américain aura touché le fond du bocal. Mais ce n'est ni la première fois ni la dernière fois que l'Amérique s'auto-détruit pour mieux se relancer.
Le grand problème dans ce scénario, c'est nous. Je parle ici : le reste du monde. Parce que si l'Amérique coule, l'Europe suit, mais l'Europe n'a pas les capacités de rebondir
de sa grande soeur.
Si l'Amérique recule, Israël se retrouvera tout seul et après le passage du fléau Olmert, l'Etat hébreu n'a plus beaucoup de jokers. Ajoutez à ce tableau le
sosie d'Adolf qui est à six mois d'obtenir la bombe, et vous avez une vue d'ensemble de la catastrophe.
Si l'Amérique nous lâche - si Obama passe, ce sera le cas -, nous pourrons dire adieu à tous nos espoirs de redressement. De quoi donner raison à titre
posthume à Oriana Fallaci, qui voyait la fin de l'Europe pour 2018.
2008-2012.... 1938-1942 ?
Comme disait Churchill : "Je n'ai rien
à offrir que
du sang et des larmes." Et si le monstre passe, il va en couler des litres
dans les quatre années à venir.