La politique anti-prostituion à la française, mêlant interdiction objective d’exercer et prise en charge par l’État des “victimes” doit certainement réjouir Hani Ramadan. Il partage en tout cas la vision officielle du système, pour qui la prostituée est perçu uniquement comme victime et/ou délinquante. Décidément, les alliés de l’ “abolitionisme” sont plus à aller chercher du côté de Téhéran, des dictatures communistes, des Etats puritains américains ou du Vatican que dans les vieilles démocratie européennes.
Hani Ramadan dit :
(…) Or, si l’on s’applique à dépasser le cadre purement émotionnel relatif au débat sur les châtiments divins, par l’usage d’une saine raison, on remarque que cette sévérité relève d’une forme de pédagogie miséricordieuse. Dieu connaît les hommes mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Il existe en revanche un prétendu “ humanisme positiviste ” qui n’est en réalité qu’une imposture : la criminalité, le vice et la corruption, le proxénétisme et la prostitution gagnent du terrain dans notre monde dit libre et moderne. Il est tellement facile de confondre liberté et libertinage.
Mais je dis que les femmes sont les principales victimes de ce système. J’ajoute qu’un Etat authentiquement islamique devrait immédiatement subvenir aux besoins de toutes celles qui sont réduites à la prostitution, et interdire leur asservissement.
Sans la double perspective de la dissuasion et du pardon, les hommes finissent nécessairement par tomber dans des excès dévastateurs. C’est à ce juste milieu que nous convie aujourd’hui l’islam.
Et c’est pourquoi nous sommes convaincus de l’excellence de la sharî‘a.
Source : http://haniramadan.blog.tdg.ch/archive/2008/09/28/l-excellence-de-la-charia.html