Braqueur, une profession sinistrée.
La crise bancaire actuelle cause désormais de graves dégâts collatéraux. Premières victimes : les braqueurs de banque , un métier en voie de disparition programmée. Hier encore , ils arrivaient masqués , fringants, avec le bas Dim tout juste propre de leur copine sur la tête. Ils tiraient deux coups de pétard à amorce du fiston et les employés leur remettaient sans broncher le fric . Finito, terminato, y a plus d'oseille, de fraîche, d'artiche dans les caisses . C'est la crise aussi chez le braqueur ! Reste encore un petit espoir du côté des succursales de La Poste , deux , trois livrets A à piller , un fond de caisse par-ci par-là, une ou deux boîtes Collisimo à 6,60€ . Une vraie misère. C'est plus un métier croyez-moi. Une fois La Poste privatisée, les affaires ne vont pas s'arranger. Rien que du profit virtuel. Braqueur pas hacker s'abstenir . Avec la crise , les coffres des banques se vident car le client stocke le grisbi dans l'armoire de la grand-mère entre deux culottes de contention et la réserve de tubes Stéradent . Une reconversion du braqueur s'impose donc et il lui falloir de nouveau s'orienter vers de nouvelles sources financières. Je lui suggère le braquage des rayons des produits bio , très en vogue en ce moment, la revente de Vélib en banlieue, l'attaque des stocks de Tazer en plein progression ou encore la vente de plateaux-repas dans les centres de rétention "Made by Hortefeux" pleins à craquer . Allez, courage les garçons.