Décryptage RELATIO-Europe, par Jacques DEHAIRE Dans un monde où tout change, pourquoi la Bavière, qui a si bien su (et même un peu trop) concilier racines et mondialisation, ne changerait-elle pas ? Ce dimanche électoral mérite, en tous cas, le qualificatif d' « historique » : la fin d'un règne de 46 ans...Les électeurs de Bavière ont en effet infligé une défaite cuisante aux conservateurs de la CSU. Angela Merkel avait pourtant dépensé beaucoup d'énergie pour soutenir ses partenaires à un an des élections générales. Est-ce un échec personnel de la Chancelière comme certains observateurs s'empressent de le dire ? Pas sûr. Elle n'y a pas « laissé sa peau », contrairement à ce que certains annonçaient. Elle perd seulement l'assurance d'un matelas de voix jusqu'alors gagnées d'avance pour le camp conservateur fédéral : Depuis près d'un demi-siècle, l'hégémonie de la CSU en Bavière apporte un socle solide de voix au niveau national aux chrétiens-démocrates. Mais, ses adversaires-partenaires du SPD n'ont pas fait un bon score. Ils sont même en régression...Et la CSU restera sans doute au pouvoir régional à la tête d'une coalition. Ce sont les petits partis qui ont tiré les marrons du feu de l'usure bien normale du pouvoir et des peurs nées de la crise, ou plutôt des crises internationales et européennes dans cette Bavière qui reste dynamique à l'image de Munich-la-rayonnante et qui connu une modernisation qui secoue ses structures sociales