PARIS, 26 sept 2008 (AFP). Déclarations des députés de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale avant l’audition vendredi des ministres de l’Economie et du Budget sur le projet de loi de finances 2009:
- Jérôme Chartier (porte-parole du groupe UMP sur la loi de finances, dans un communiqué) : c’est “un projet de budget responsable”. “Au regard du contexte économique contraint actuel, il est à la fois réaliste et sincère”.
“Au regard de la cohérence de la politique économique suivie, il s’inscrit dans une double continuité, celle de la maîtrise de la dépense et celle de la poursuite de nos objectifs, c’est-à-dire le financement de nos priorités et d’une économie d’avenir”.
“Avec ce budget, nous assumons nos responsabilités en respectant les engagements que nous avons pris auprès de nos concitoyens et en tenant notre ligne de priorités” comme “le développement durable”, “le soutien à la recherche”, “l’allègement de la fiscalité sur les entreprises”.
- Charles-Amédée De Courson (Nouveau centre, partenaire de l’UMP) : “Un effort louable sur la dépense” et sur les recettes, avec un “taux de prélèvement obligatoire qui est stable”.
Mais “le déficit est stable”: “Si on veut malgré la situation économique difficile, redresser les finances publiques il faut continuer des efforts importants”.
“L’effort sur les dépenses est encore insuffisant si on veut commencer à réduire sensiblement les déficits publics”.
“Il faut des amortisseurs sociaux. Il faut de la justice sociale”.
Il se félicite du plafonnement global des niches fiscales. (couloirs de l’Assemblée)
- Henri Emmanuelli (PS): “Ce n’est pas un budget d’austérité, c’est un budget de constat d’impuissance. Cela ne correspond pas à des choix. C’est une façon de subir une situation à laquelle ils ont contribué en se privant de marges de manoeuvre dès le départ. Ce n’est que le début. Il est encore optimiste. Quand je vois le taux d’inflation, j’ai dû mal à y croire. La croissance à 1%, si on y arrive, on aura de la chance”. “On commence à enregistrer l’échec d’une politique. Je pense que la crise à très bon dos. Quand on voit le budget du ministère du travail qui recule de 8%, cela promet des jours assez tristes”. (couloirs de l’Assemblée).
- Jean-Pierre Brard (app. PCF): “Nicolas Sarkozy ne propose rien. On va vers le développement du chômage auquel l’Etat va contribuer lui-même avec la suppression de 30.000 postes dans les services publics”.
“Le budget n’apporte aucune solution et sera un facteur d’aggravation de la crise financière et économique”. (couloirs de l’Assemblée)