Enfermé à vie.
Le premier centre de rétention a ouvert à Fresne. Il est prêt à accueillir 49 personnes qualifiées de "criminels dangereux" qui vont être libérés après avoir purgé leur peine de prison. Juridiquement, ces personnes sont libres. Elles ont purgé leur peine. Elles risquent néanmoins d'être enfermées à vie. Elles satisfont en effet les deux critères définis par la loi Dati: elles ont été condamnées à plus de quinze ans d'emprisonnement; elles ont enfreint les obligations qui leur ont été imposées à leur sortie de prison, (port d'un bracelet électronique, obligation de soin…). Elles seront donc évaluées par une commission qui décidera de les "retenir", si elles sont jugées dangereuses.
Question de vocabulaire
On ne parle pas d'emprisonnement, mais de "rétention". Le nouveau centre veut se distinguer des prisons: il comprend une dizaine de «studios» (à ne pas confondre avec des cellules). Le centre a également des salles de soins et une salle commune d'activité. Il est aussi prévu d'installer à terme des «unités de vie familiale», des petits appartements sécurisés à l'intérieur de l'enceinte pénitentiaire "dans lesquels les personnes privées de liberté peuvent passer de quelques heures à trois jours".
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