Magazine Concerts & Festivals
Ca y est, c'est arrivé. Aussi doux et éphémère qu'un songe, aussi moite et ardent qu'une nuit d'été, le concert de Stevie Wonder à Bercy a eu lieu. Il y a encore quelques mois, jamais je n'aurais cru pouvoir un jour écrire ces lignes : j'ai vu, entendu, et surtout admiré Stevie Wonder chanter. C'était il y a quelques heures à peine à Paris, et l'émotion qui m'a envahie est encore si brute qu'il va m'être difficile d'y associer des mots.
Les absents ont toujours tord dit l'adage, et c'est encore plus vrai ce soir. Car comment se priver d'une leçon de musique de près 2H30, d'un voyage dans l'histoire de la soul, du funk, du jazz, de la pop et du rythm'n'blues sur cinq décennies ? Comment passer à côté du plaisir de ce dire "j'y étais" ? Malgré les prix exorbitants, malgré l'enceinte si impersonnelle du P.O.B.P, le grand Stevie ne valait-il pas un sacrifice ? La réponse s'impose d'elle même.
Aucun superlatif issu du dictionnaire ne saurait être à la hauteur de la légende que Stevie Wonder, Mister Magic, incarne. Touché par la grâce, cet homme n'est que bonté, sensibilité, subtilité, altruisme et véhémence. Époustouflant, magnétique, bouleversant et bouleversé, le chanteur multi instrumentiste a délivré un récital d'anthologie, dont je vous livrerai les détails dans les prochains jours...
Car ce soir, les mots me font défaut, alors j'emprunterais simplement ceux d'India Arie, qui, sur son morceau hommage à Stevie Wonder, avait su décrire, mieux que personne, la fascination qu'exerce cette icône de la musique moderne : Stevie's beautiful, Stevie's powerful, Stevie's spiritual. Tout simplement...