Il s'agit de deux choses : la première est un phénomène la seconde est une bêtise que j'ai entendue à la radio. Toutes les deux liées à la religion.
Commençons par la première. Sur la deuxième chaine marocaine 2M, j'ai vu un feuilleton égyptien qui passe le soir intitulé شرف فتح الباب avec Yahya El Fakharani. Ca fait quelques années seulement que je n'ai pas vu de film ou feuilleton de cet acteur. Et voilà que je le découvre avec ce qu'on appelle communément au Maroc "un dinar" sur le front qu'il n'avait pas auparavant. Il s'agit d'une trace en forme ronde qui se forme sur le front suite aux 5 prières quotidiennes. Ce que je ne comprends pas et ça date de plusieurs années déjà c'est comment ça se fait qu'une personne qui se met à faire la prière depuis peu de temps (parfois juste quelques mois j'en connais des exemples) se retrouve avec une trace aussi impressionnante ? Sachant que je connais des personnes qui font la prière depuis plus de 60 ans et n'ont qu'une trace très légère. Est-ce qu'ils font leurs prières sur une pierre pointue ? Ou bien se frottent-ils la tête sur une surface non lisse ? Mystère pour moi.
La seconde, ce matin vers 10h30 sur le trajet de retour à la maison, j'écoutais la radio (91.0 FM). Je ne sais pas de quelle émission il s'agit exactement. En tout cas, le sujet traité était "comment مول لحانوت (= épicier du coin voire tout commerçant) peut-il conciller son métier et les exigences de la religion en l'occurrence les 5 prières ?". Un épicier les a contacté. Il disait en gros qu'il y a un manque de coordination et d'organisation entre commerçants. Qu'il lui arrive des fois de fermer pour faire la prière mais des fois il reste ouvert car il y a une grande affluence. En précisant qu'il le vit mal et il a des remords. Le présentateur lui dit avec aplomb que les clients qui se pointent au moment de l'appel à la prière lui ont été envoyés par Satan !!! Sous-entendu "l'empêcher de faire ses prières"... Wa zide me3a hada... Ca me dépasse qu'on laisse passer des choses pareilles dans les médias marocains de surcroît publics.
Il s'avère que quelqu'un qui m'est très proche était commerçant. Il ne se posait pas des questions existentielles s'agissant des prières. Il laissait son commerce ouvert, il mettait son tapis direction la Mecque et priait. Les clients avaient le choix : soit ils attendaient qu'il ait terminé soit ils passaient leurs chemins. Quand je lui ai raconté ce que j'ai entendu ça l'a fait sourire. Il m'a dit celui qui veut faire ses prières les fera sans chercher midi à 14h00 ! En outre, il fut un temps où le vendredi était jour non travaillé par tous les commerçants.