Mort à l'âge de 83 ans, l'acteur américain Paul Newman, dont les yeux bleu azur fascinaient le public, avait interprété une soixantaine de films dont "Butch Cassidy et le Kid", "L'Arnaqueur" ou "La Couleur de l'argent".
Né à Shaker Heights (Ohio) le 26 janvier 1925, Paul Newman débute à la scène en 1949. Entré à l'Actor's Studio en 1952, il tient son premier rôle à Broadway dans "Picnic" de William Inge un an plus tard.
En 1956, il s'affirme dans "Marqué par la haine", comme l'un des plus solides espoirs de sa génération. Présenté alors comme un rival de Marlon Brando, il échappe très vite aux moules imposés.
Joignant au magnétisme de la star la technique et la versatilité de l'acteur de composition, il évolue, à partir des années soixante, vers des rôles teintés d'une désinvolture et d'un humour croissant. Il triomphe en l'espace de quelques années dans des films aussi divers que "La chatte sur un toit brûlant" en 1958 avec Elizabeth Taylor, "Exodus" et "L'Arnaqueur".
En 1969, le triomphe de "Butch Cassidy et le Kid" le fera entrer au panthéon des grandes vedettes internationales. Il enchaînera avec "L'Arnaque", "La tour infernale", "Verdict". Dès 1968, il s'était essayé à la réalisation en faisant tourner son épouse Joanne Woodward dans "Rachel Rachel".
Pour "La Couleur de l'argent" de Martin Scorsese (1986) avec Tom Cruise, il avait reçu l'Oscar du meilleur acteur, un an, ironiquement, après avoir été récompensé d'une statuette pour l'ensemble de sa carrière. En 1994, l'Académie des Oscars lui avait remis une nouvelle récompense au titre de ses activités humanitaires.
Le talent de Paul Newman ne se limitait pas au cinéma. Passionné de course automobile, ce père de six enfants avait remporté la deuxième place aux 24 heures du Mans en 1979.
Il avait joué également un rôle important dans le Mouvement pour les droits civiques, participé à certaines campagnes du Parti démocrate et pris part à des conférences pour le désarmement nucléaire.
Il avait lancé dans les années 1980 une ligne de produits alimentaires, incluant vinaigrettes et sauces spaghetti à son effigie. Ces bénéfices lui avaient permis de financer des organisations caritatives.
La Dernière Heure 2008