C’est en quelque sorte le centre de la pomme de Guillaume Tell, le héros mythologique suisse que certains utilisent mal à propos, mais que la Ville de Lausanne et la Fédération internationale de tir à l’arc (FITA) ont choisi pour avoir l’œil ouvert sur la finale de la Coupe du monde.
C’est en effet sur l’esplanade de Montbenon que s’est déroulée ce samedi cette compétition qui regroupait le gratin mondial de l’archerie. Une esplanade qui offre une vue magnifique sur le lac Léman et sur les Alpes et qui est ornée en son centre d’une statue de Guillaume Tell sculptée par Antonin Mercié. Cette œuvre fut offerte à la Suisse en 1902 par la France en remerciement pour l’accueil réservé à l’armée du général Bourbaki en 1871. Une année où l’armée de l’Est dirigée par le général est défaite par les forces allemandes et dont les soldats sont internés dans divers cantons suisses.
Un lieu magnifique, une discipline qui allie grâce, concentration, calme et suspense, un sport qui n’est pas pourri par l’argent, une fine allusion historique et des champions qui trouvent même le temps de vous initier au maniement de l’arc pendant la pause de midi.
Que demander de plus ?
Ben … les noms des Guillaume et des Guillemette Tell modernes, évidemment.
Alors les voici :
- Arc classique dames : Natalia Valeeva (ITA), Ok-Hee Yun (KOR), Sung-Hyun Park (KOR) et la médaillée d’or Justyna Mospinek (POL)
- Arc classique messieurs : Kyung-Mo Park (KOR), Romain Girouille (FRA), Viktor Ruban (UKR) et le médaillé d’or Dong-Hyun Im (KOR)
- Arc à poulies dames : Ivana Buden (CRO), Amandine Bouillot (FRA), Nichola Simpson (GBR) et la médaillée d’or Jamie Van Natta (USA)
- Arc à poulies messieurs : Sergio Pagni (ITA), Patrick Coghlan (AUS), Patrizio Hofer (SUI) et le médaillé d’or Dietmar Trillus (CAN)