Curieusement, les statistiques donnent de l’industrie un portrait quelque peu différent de celui tracé par Steve Ballmer. Depuis quelques années, les parts de marché de Windows Mobile n’ont cessé de décroître, passant de 23 % en 2004 à seulement 12 % en 2007. Même chose pour Symbian, un système d’exploitation qui équipe de nombreux téléphones mobiles et qui, au cours des deux dernières années, a dû céder un peu de la place qu’il occupe dans ce secteur. Celles d’Apple ont au contraire augmenté régulièrement depuis le lancement de l’iPhone l’année dernière.
Consultant les augures, le grand patron de Microsoft en remet une couche en prédisant pour le Mac un sort funeste si Apple s’entête à ne pas vouloir briser le lien qui unit son système d’exploitation à ses appareils. À nouveau, les statistiques font entendre un autre son de cloche : en juin dernier, Apple aurait acquis 4.5 % des parts du marché de l’entreprise, un domaine qui ne semble pas trop au cœur de ses préoccupations pour le moment, alors que Vista a du se contenter d’un maigre 8 %, certes supérieur, mais bien loin de l’objectif de 20 % que souhaitait atteindre Microsoft pour la fin de l’année 2007.
Pourquoi vous parler de tout ça ? Parce que l’acharnement presque aveugle que met Steve Ballmer à dire encore et toujours la même chose tient presque de la fascination. Il faut admirer la ténacité du personnage qui sera sûrement le dernier à quitter le bateau lorsque celui-ci se mettra à couler, criant à tous que ce n’est qu’une petite fuite et que celui du concurrent est déjà au fond de l’eau.
Source : AppleInsider