Il se faisait appeler Jean-Lou, il était doux comme un agneau.
Le loup l'a dévoré et de l'agneau que les os...
Mais la bête ne connaissait pas la plume et le papier,
Mal lui en pris, car la rumeur fut sans pitié.
Le poète est au bout de son vivant
Le loup occupé à ses petits survivants;
Qu'à cela ne tienne ils sont pareils
L'un au déjeuner l'autre au réveil!
Depuis les loups se font rares
Les poètes encore plus rares;
Et de vous de moi et des autres
Je connais l'odeur des pauvres.
Vous savez les crèves-la-faim
Pour qui il n'y a pas de demain;
Mais soyez très prudents
L'agneau a maintenant des dents.
Léo sept 08