On n'y pense pas, mais certains domaines peuvent être affectés par la crise financière. Le logement social en est un exemple étonnant.
Dans mon immeuble HLM parisien dans le 20e arrondissement on va être touché par les crises des subprimes, tout le monde va en parler ou presque, pourquoi ?
1) Par ce que le bailleur social a 1,5 millions d'euros d'impayés. Et oui, dans le domaine social, les locataires ont parfois des soucis financiers donc des dettes et une partie des locataires a des impayés. Anecdote: l'OPAC et les bailleurs sociaux sont les premiers "clients" du Tribunal d'instance du 20e , suivis des organismes de crédits revolving ....
2) Les banques ne prêtent aux organismes que s'ils ont moins de dettes et des comptes apurés,avec des indicateurs comme le taux de locataire avec dettes... C'est la dictature des indicateurs, le règne du powrepoint avec chiffre qui cache parfois des réalités plus complexes mais emporte la décision en 30 minutes.
3) Pourquoi des prêts ? Pour construire du nouveau logement social, faire les réparations, mettre les appartements à niveau en réhabilitant des biens achetés ou des immeubles anciens.
4) Donc dès 2 mois de loyer en retard, voir même un mois, ils mettent la pression grave pour récupérer les loyers en retard et parfois même en méprisant les procédures en cours. Chaque dette effacée, même petite , c'est un indicateur qui s'approche plus du vert.
Voilà l'effet subprime et credit crunch qui joue dans le logement social qu'on imagine à l'abri des actionnaires délirants sur des rendements à deux chiffres et sniffant de la cocaine dans des bols en or au bord d'une piscine dans un paradis fiscal.