C'est un papier du PCF qui défend intelligemment le département. L'idée générale, qu'ils n'ont peut-être
pas assez explicitée, est qu'il faut voir la double nature du département : c'est une collectivité locale parmi d'autres, mais c'est aussi un cadre d'exercice important pour les services
publics. Taper sur le département c'est aussi un moyen de réduire encore la garantie d'une répartition équitable des services publics sur le territoire.
Voir aussi un excellent article de Rue89, par un géographe de la revue Hérodote.
Extrait : Si l’on en juge par les rapports de la Cour des comptes, l’effet le plus visible de la régionalisation depuis un quart de siècle est la multiplication des sinécures et des
postes de pouvoir.
Les élus régionaux et leurs administrations ne témoignent d’aucun bonus significatif en transparence, rigueur et efficacité. Faut-il s’en étonner ? Qu’ils siègent à Toulouse ou Marseille, ils
sont aussi éloignés de leurs assujettis de Bagnères-de-Bigorre ou de Menton que leurs homologues parisiens.
Ou une bonne interview, d'un politologue, Jean-Philippe Roy ; extrait :
Un dernier mot : si vous deviez donner une raison de « sauver le département » que diriez vous ?
Depuis 2004, les départements sont en charge de l’essentiel des politiques sociales. C’est un des rares domaines où la logique de l’économie d’échelle n’a jamais fait ses preuves. Pour accélérer le
retour au plein emploi et accompagner les insertions et réinsertions sociales, la proximité et la prise en compte des cultures locales sont indispensables. Supprimer le département grèverait très
lourdement la tendance à l’adaptation, donc à la souplesse, que seul ce niveau permet. Là encore, parce que dans un canton, on est moins un « numéro » et plus un être connu, donc plus facile à
reconnaître. En somme, on pourrait dire que le département, c’est le lieu éminent de l’humanisme républicain.