Congélations, ménage et crise d’asthme
Préparation à l’hiver
Depuis deux semaines, je congèle des légumes de mon jardin ou achetés en action avant que les rigueurs de l’hiver ne les rendent inabordables à ma bourse, je transforme des fruits ou des herbes en sirops, gelées ou confitures, je fais du ménage d’automne et à chaque crise d’asthme, toujours de plus en plus aiguës et rapprochées, je me jure d’arrêter de fumer… euh… bientôt. Hé oui! J’avais arrêté de me tabagiser en décembre et j’ai recommencé en juin. Je fume telle une cheminée. J’ai toujours été une petite fumeuse. Depuis juin, je suis devenue une grosse fumeuse comme si le corps me réclamait la nicotine et les goudrons dont il a été privé durant quelques mois. Mes poumons me supplient de stopper. Mes nerfs et mes états d’âmes m’intiment de continuer. Quand mes crises d’asthme m’approcheront du moment d’avaler de la cortisone, je cesserai, d’autant que je fais beaucoup d’efforts pour maigrir les kilos pris à cause de divers médicaments. D’une manière ou d’une autre je me sens condamnée à regrossir. Passons. Une fois de plus je me suis égarée dans une digression. J’écrivais ce billet uniquement pour dire que j’ai l’impression d’être l’une de ces petites grand-mères de mon enfance qui préparaient marmelades et conserves pour passer l’hiver, lavaient un maximum de linge pendant que le climat permettait encore de suspendre dehors, rentraient du bois et aménageaient leur maison contre les grands froids, en toussotant parfois derrière leur mouchoir.
J’ai congelé du potiron. J’ai récupéré une douzaines de graines que je sèche pour les planter dans mon potager l’an prochain après avoir fait des semis. Le reste je les ai grillées afin de les manger entre deux repas. Une leçon apprise des anciens: ne rien laisser perdre.