l’instant convalescent ne traverse jamais
le royaume sacré que nos morts ont déserté
il imprègne la profusion de songes purs
de cohortes d’impulsions récidivistes
ronge les boiseries de l’empirisme feutré
jusqu’au despotisme pleinement irréfragable
excave le silence d’hymnes enchantés
de parfums de sous-bois de brumes enlacées
désagrège les fantômes de sentiments
d’une nitescence naïve et nonchalante
l’instant coalescent ignore la possession
l’exclusivité ou la réciprocité
il se prostitue au gré à gré du courant
là où l’objectif se morfond introuvable
embaume les résolutions dans leurs vestiges
salves d’étincelles en iris incolores
enivre les transferts d’aspirants insensés
du chaos presque cruel de sa cécité
surchauffe les armures qui fuient enfin
le délaissant à sa sublime absurdité