François Loncle, notre député, vient d'écrire à tous les maires de la 4e circonscription et à certains maires de grandes villes de l'Eure pour les inviter à adhérer à un comité de lutte contre la privatisation de la Poste. Il insiste sur le rôle unique que jouent certains services publics dans les communes et sur le fait que cette privatisation de la Poste recèle bien des dangers.
Il serait, en effet, possible que, demain, le courrier ne soit plus distribué le samedi et que le prix du timbre varie selon la distance qui sépare le lieu de départ du lieu de destination des lettres et des colis. Ce qui semble acquis ne l'est, en fait, jamais vraiment même quand il s'agit du prix du timbre.
Ce qui est frappant, c'est la rapidité qu'ont mise certains maires à répondre au député : « en 48 heures, nous a-t-il précisé, j'ai reçu plusieurs adhésions au comité, toutes étiquettes politiques confondues. » Cela prouve l'attachement des élus à leur guichet postal, leur point poste, au rôle irremplaçable de la Banque postale comme outil collectif en ville et à la campagne.
Il reste que la Poste a besoin de capitaux pour se développer, investir dans les nouvelles technologies. L'Etat doit rester l'actionnaire principal, très largement majoritaire, pour que les citoyens soient sûrs de disposer d'une Poste vraiment au service du public.