Le climat politique international risque de se rafraîchir, alors que le Canada se prépare à une nouvelle "guerre froide" avec d'autres pays nordiques pour le contrôle du Nord et de ses ressources, selon un spécialiste international sur la souveraineté de l'Arctique.
Rob Huebert, un professeur de l'Université de Calgary, a appuyé les conclusions d'un rapport publié cette semaine par le centre de réflexion de Londres "Jane's International Defence Review", qui fait des avertissements de mauvaise augure.
Le rapport indique que "le retrait de la plate-forme de glace de l'Arctique expose d'énormes nouvelles réserves de pétrole, de gaz et d'autres ressources, faisant apparaître une nouvelle région sujette à la compétition géostratégique. Le retrait a engendré des revendications territoriales, augmentant la possibilité d'une guerre froide authentique entre les états occidentaux et la Russie pour la région arctique".
Le rapport ajoute que malgré qu'il n'y ait pas de menace imminente de conflit, le présage des années 2020 est moins encourageant.
M. Huebert s'est lui aussi dit d'avis que les relations deviennent plus froides, mais il estime que les querelles sur l'Arctique seront probablement davantage politiques que militaires.
Le Canada, la Russie, le Danemark, la Norvège et les Etats-Unis sont tous intéressés par des grands lots de la région, sous laquelle se terrent des ressources énergétiques non exploitées. Le réchauffement climatique facilitera l'accès à ces réserves, ravivant la course au contrôle de la région.
M. Huebert a ajouté que les pays impliqués dans la course étaient déjà en train de "prendre position maintenant", le Danemark envoyant des navires vers une île de la région tandis qu'un sous-marin russe a planté son drapeau sous la glace du Pôle Nord. Le professeur a affirmé qu'il était encore temps de s'occuper de l'impasse actuelle entre ces pays.