Avec des médecins tels que Izzie, Meredith, George et le super sérum de Derek l’an dernier ayant tué au moins un millier de personnes, le Seattle Grace est tombé la douzième place du classement des meilleurs programmes de médecines. Et le chef n’est pas content. Il le promet, on va serrer la vis et plus question de se la jouer cool. Aurai t’il pris enfin confiance que les médecins venaient au boulot plus pour draguer que pour sauver des vies ? En même temps, ce n’est pas ce constat qui rend les cas médicaux les plus intéressants. Et on se demande ce que la géniale Kathy Baker est venue faire dans cette galère en patiente du jour. J’aime bien cette actrice apparu notamment dans Boston Public munie d’un crochet à la place de la main. Malheureusement elle ne brille pas réellement dans ce petit rôle et son intrigue mélo avec ses amies et leurs maris est sans le moindre intérêt. Pour être honnête, j’ai même carrément passé certains passages concernant cette intrigue tellement ça ne m’intéressait pas. C’est bien la première fois que je procède de la sorte avec une série.
Meredith à Derek, Izzie à Alex, George à Lexie, il fallait donc bien trouver quelqu’un pour Cristina qui n’a plus connu d’aventure amoureuse depuis une saison. Définitivement remise de sa rupture avec Burke, elle jette désormais son dévolu sur Lucius Vorenus tout droit sorti de la légion romaine, à savoir Kevin McKidd. Celui ci sera l’un des nouveaux personnages de la série et il interprète un espèce de Rambo dur à cuire qui se recoud lui même à vif sans sourciller. On en fait des tonnes pour nous montrer l’alchimie immédiate entre les deux personnages. Et si c’est amené sans la moindre subtilité, j’adhère à ce couple qui promet d’être moins gnian gnian par rapport à Derek et Meredith. Déjà, on ne passe pas 100 ans à attendre le premier baiser, celui ci est déjà là. Rapide, sans doute un peu trop, mais au diable les formalités. On veut de l’action.
Le docteur Hahn a bien appris sa leçon. L’an dernier elle était un mauvais prof incapable de faire passer son savoir à ses étudiants (comprenez à Cristina) et elle a décidé de changer. En un seul épisode, elle s’améliore déjà grandement. Mais bon c’est facile, elle prend comme cobaye sa petite amie Callie. Et oh surprise, on découvre qu’elles sont toutes les novices en matière de relation lesbienne. Bizarre j’aurai cru le contraire. Donc ma théorie de l’an dernier concernant sa rivalité avec Yang tombe un peu à l’eau. Le sujet est bien traité, dommage qu’Erica et Callie sont toujours des personnages si peu sympathiques. On a beau insister, je n’arrive pas m’attacher à ses deux personnages. Sans doute car on leur accorde trop peu de temps à l’antenne. Ce sera donc l’une de mes résolutions, essayer de m’intéresser un peu plus à Erica et à Callie cette année.
L’un des points faibles de l’an dernier était d’avoir introduit la sœur de Meredith sans avoir su lui trouver une vraie place dans la série. Mais contrairement à Hahn, Lexi a un capital sympathique assez important. Sans doute dû à Chyler Leigh. Ses relations avec les autres personnages commencent à se construire plus en profondeur et étrangement Sloan devient son confident, même s’il continue d’être odieux avec George. Et même les personnages sont censés être des adultes, ça ne les empêchent pas d’avoir un syndrome de Dawson. Lexi aime George mais il la voit seulement comme une amie. Mais alors pourquoi l’a t’il embrassé dans le dernier épisode ? J’espère qu’elle ne va pas coucher avec Sloan en attendant de voir George ouvrir les yeux. C’est tout ce que je demande.
Du côté d’Izzie et d’Alex, on sent qu’il y a encore des choses à faire. Car si Alex a eu un petit coup de blues après l’internement d’Ava, il veut rester un homme et un homme ça ne pleure pas et ça ne montre pas ses sentiments. Donc Izzie la fée du bonheur peut aller se rhabiller et à nouveau se replonger dans le fantasme de ce que sa vie aurait pu être avec Dennis Duquette. Pitié, on ne saurait pas l’oublier celui là ? Quelle idée de le faire revenir en fantôme.
Je terminerai avec le moment le plus réussi de l’épisode, la dispute de Meredith et de Cristina sur le parking. Cristina se casse la gueule sur le verre glas, reçoit un stalactite du toit dans l’abdomen et a un flash forward à mourir de rire sur elle et Meredith quand elle auront 80 ans. C’est inattendu, drôle et j’ai adoré. D’autant plus qu’Ellen Pompeo n’a quasiment pas eu besoin de maquillage pour paraître vieille. Une petite perruque de cheveux blancs et le tour était joué. Et j’ai adoré aussi les internes de Cristina la prenant en photo avec la glace plantée dans son corps. L’intrigue est traitée de façon légère et franchement c’était tellement, tellement meilleur par rapport à l’intrigue médicale sérieuse avec Kathy Baker où tout le monde pleure.
En conclusion, je suis assez enthousiaste sur ce début de saison 5 pour Grey’s anatomy. Le seul truc c’est que la série ne sait pas assurer en terme de cas médicaux. On s’en fout des patients, ce que l’on veut c’est des histoires d’amours tordues, des petites histoires légères comme la chute de Cristina. Mais quand Grey veut accorder plus de 30 secondes a un cas médical ça devient vite l’ennuie. Et comme on y accorde pas mal de temps durant ce double épisode, ça plombe un peu l’ensemble même si le reste est assez valable. Maintenant ça reste du Grey’s anatomy ni plus ni moins, il n’y a pas de miracle, ce n’est pas maintenant que l’on va changer la série. Mais pour un premier épisode de saison, ça se profile plutôt bien.