Voir The comebacks, c'est d'abord faire plus ample connaissance avec David Koechner. Habituellement cantonné à des rôles de faire-voir dans les films où Will Ferrell et/ou John C. Reilly font les zozos, il trouve ici l'occasion de faire son show pendant près de deux heures, et de montrer son talent comique ainsi que sa grosse bedaine. Dans le rôle du coach Lambeau Fields, le pire entraîneur de l'histoire du sort, Koechner s'en donne à coeur joie et multiplie les gags en tous genres.
En tous genres, c'est le terme, puisque The comebacks part dans toutes les directions pour essayer de faire rire. Friday night lights, Le plus beau des combats et même Dodgeball se retrouvent ainsi parodiés, avant que le film de Tom Brady ne s'en aille du côté de l'absurde, puis du burlesque, puis du scato... Aussi réussis soient certains gags, ce comique de girouette peut légitimement donner le tournis, finissant par lasser de par son manque d'homogénéité.
Pourtant, il y a dans The comebacks quelques scènes et vignettes franchement hilarantes, et ce dans quasiment tous les registres explorés. Mais à mesure que l'«enjeu» (notez les guilemets) prend le pas sur le reste, les temps morts se multiplient et tout le monde, compris les acteurs, semble se fatiguer de ces pertes de rythme. Et le climax que devrait constituer le match final n'arrivera jamais vraiment, frustrant à la fois les fans de films de sport et de grosses comédies comme celle-là.
5/10
(également publié sur Écran Large)