Alors que le dernier sondage national publié par Newsweek, du samedi 13 septembre, donne à égalité les deux candidats des élections présidentielles des USA, avec 46% des intentions de vote pour chacun, la campagne gagne sa vitesse de croisière et son ton de férocité.
Changement de ton et de vitesse, la campagne électorale est un vrai duel...L'heure au combat ouvert entre les deux challengers, qui sont de nature vraiment différente et opposés à plusieurs points de vue, ouvre une nouvelle étape dans la campagne. Parce que les deux candidats se distinguent sur plusieurs points l'un de l'autre. Depuis bien des décennies pour les élections de ce niveau, une telle confrontation n'avait pas eu de tels profils. Et l'arène ne s'est pas ouverte à un tel duel qui peut être des plus féroces.
Si la commémoration de l'événement du 11 septembre a admis une trêve, temporaire, en commune mesure. La série d'intempéries : ouragans et tempêtes qui se succèdent sur le sud-est du pays a joué d'abord dans ce sens, de respect des malheurs causés par la nature envers la population, mais elle a vite aiguisé les moyens de frappe sur l'adversaire. Les répliques, d'un côté comme de l'autre, fusent avec une grande violence verbale, à propos et autour de cette colère cyclique du climat.
Le républicain accuse, en indiquant qu'il apporte lui aussi son aide et ses prières, son opposant de tactique électorale « déplacée » quand ce dernier a sollicité ses 2 millions de soutiens à aider les sinistrés.L'Etat-major du candidat démocrate, comme beaucoup de cercles de ses supporters, mènent une grande riposte axée plus sur l'entourage de McCain. Outre les dessous de la carrière de Sarah Palin, il a accusé son adversaire, via un site Web mis en ligne dernièrement, qu'il est entouré de lobbyistes contrairement, à ses déclarations et à l'ooposé de ce qu'il dit comme étant celui qui a toujours combattu l'influence de l'argent à Washington. Barack Obama lui-même a intervenu en déclarant que son rival mène la campagne « la moins honorable » de l'histoire américaine.
Clip de soutien à Barack Obama>
Will.i.am - We are the ones -Barack Obama
par BriKO
Au-delà de l'égalité des points livrés par les pronostics et recueils des opinions, Barack Obama engrange davantage de moyens et de sympathie au niveau des facteurs essentiels (finances ou médiatiques) lui permettant de mener, sa campagne, dans de meilleurs conditions que son rival. Le sénateur l'Illinois a annoncé, ce dimanche 14 septembre, un record de collecte de fonds de campagne au mois d'août avec 66 millions de dollars. Il dispose désormais de 77 millions de dollars, un avantage financier sur son rival républicain alors qu'il a renoncé aux fonds publics qui sont plafonnés, ceci d'une part.
D'autre part, le seul journal se permettant ouvertement de soutenir le candidat démocrate Barack Obama, le « New York Times » vient de riposter avec vigueur contre le déchaînement des racistes et à la brutalité de la campagne des républicains. Il s'est livré à mettre au grand jour toutes les révélations de la colistière vedette de M. McCain, Sarah Palin. La présentant comme celle qui abuse de son pouvoir à la tête de l'Alaska en favorisant outrancièrement ses amis et chassant ses adversaires, mêlant selon le quotidien ses fonctions officielles et ses affaires privées. Le quotidien rapporte que dès qu'un poste de haut niveau de l'Etat se libérait elle y nommait un de ses amis.
Selon une lecture d'un journaliste de l'AFP, présentant les contenus du quotidien New-yorkais, "Mme Palin a ainsi attribué la direction des services de l'agriculture d'Alaska à un ancienne camarade de classe qui a fait valoir comme seule qualification pour ce poste, payé 95.000 dollars/an, sa passion d'enfance pour les vaches. Elle travaillait jusqu'alors dans l'immobilier. Tout au long de sa carrière politique, Mme Palin a cherché à se venger de ses opposants, congédiant des fonctionnaires de l'Etat qui s'étaient pas d'accord avec elle, faisant parfois l'amalgame entre ses problèmes privés et ses fonctions officielles", écrit le New York Times, citant des documents officiels et des interviews avec 60 élus républicains et démocrates du parlement d'Alaska.
Gardant la ligne de rompre avec la ligne de conduite de G. W. Bush et indiquant McCain comme son continuateur, l'équipe de Barack Obama a rappelé les positions de l'adversaire au sénat qui a toujours soutenu sans moindre la politique, en votant pour les propositions de Bush.