Une autre réforme capitaliste, un pansement de plus sur le Titanic…

Publié le 25 septembre 2008 par Hugo Jolly

S’il y a bien une pertinence qui doit d’être discutée aujourd’hui, n’est-ce pas celle du capitalisme? Une fois encore, le capitalisme sera réformé, tout en persistant à légitimer l’exploitation des prolétaires majoritaires, par ces bourgeois minoritaires, parasitaires, coûteux et inutiles.

Même si les banques, des entreprises pourtant privées dans ce cas-ci, ont dans les faits* connus mal gérées leurs affaires, il semble que l’État –les contribuablesici, donc les prolétaires-, paiera donc ainsi le fameux «RISQUE» cité par nos adversaires capitalistes, qui se servent de ce terme pour légitimer cette même exploitation citée ci-haut. Oui, le risque est partagé, mais toutes et tous n’en paient pas le tribut et la souffrance.

Les deux partis capitalistes états-uniens, démocrates et républicains, se seraient entendus pour nationaliser la dette, donc la faire payer par le peuple, c’est déjà inacceptable. Mais qu’en plus les fautifs responsables de la « crise** » soient en liberté, riches et récompensés pour leurs mauvaise gestion, c’est le « boute»!

Et si vous voyez les présentateurs des médias de masse sourire ce soir, tout en pointant le graphique coloré avec des flèches vers le haut, comme le font certains blogueurs maniaques de la censure dont je ne citerai ici aucun nom, repensez aux travailleurs états-uniens, à vos camarades prolétaires qui, pas si loin que ça, vont torcher une fois de plus les milliardaires bourgeois de Wall Street et du monde entier. Repensez à la masse de prolétaires états-uniens qui ont perdu leur logis cette année et qui pour en ajouter, vont éponger la dette d’entreprises privées qui leur ont repris leur même logis perdu précédemment cité.

Accepteriez-vous de payer la bagnole luxueuse d’un riche qui se plante sur la route avec cette dernière parce qu’il roulait trop vite, plus vite que la vitesse permise?

Oui, le capitalisme survivra et encore, le prolétariat subira le salariat, sans broncher, tel un mouton que l’on tond, si vous restez muets.

Notes au lecteur:

-Certains spécialistes, dont Pascal Gauthier, disent qu’il ne faut pas traiter la nationalisation de la dette des entreprises privées à Wall Street comme une nationalisation de la dette des entreprises privées à Wall Street. Or, c’est que c’est une nationalisation de la dette des entreprises privées à Wall Street!

-L’interventionnisme de nos adversaires idéologiques, nous démontre que ce dernier est dans une impasse. D’ailleurs, nos adversaires habituels du blogue, sont plutôt muets ces temps-ci. La droite se retrouve en contradiction.

-Le chiffre avancé de 700 milliards n’a pas été étudié et précisé comme étant la solution pour remédier à la crise. Ensuite, c’est en tenant compte des chiffres de l’administration Bush sur la guerre en Irak, évaluée par d’autres spécialistes à 3000 milliards (près de 3x le chiffre avancé par Bush).