Nous avons commandé des œufs cocotte aux cèpes, un filet de cabillaud et une andouillette. Dans sa cassolette, l'œuf se cachait dans un coin et sous la nappe blanche se trouvait les cèpes et des pousses d'épinard. Le manque de lien entre les trois aliments a été néfaste au plat. J'ai eu le sentiment de ne pas manger un plat mais trois amuse-bouches sans charme. Dommage.
En attendant, le plat, nous avons entendu venir des cuisines une engueulade qui n'a pas pu déranger le peu de clients présents. Les propos étaient péremptoires : "C'est simple, si tu veux discuter, tu retires ton tablier et tu rentres chez toi !"... Et d'autres noms d'oiseaux agressifs. Et Cyril Lignac de sortir de la cuisine l'air certain de son bon droit. Il s'assoit juste à coté de moi et discute avec trois personnes prenant les plats en photo. Des journalistes culinaires. Cyril Lignac parle fort, il pollue l'espace sonore.
Le cabillaud est avalé sans aucune révélation et plaisir, même chose pour l'andouillette de bonne facture mais cuite sans talent, même la purée qui, pourtant nature, ressemble à une bonne purée mousseline. Et je ne parle pas de la construction de l'assiette totalement quelconque. Dommage encore.
Ainsi, après les doutes sur la probité d'un François Simon (là), se pose la question de savoir si la complaisance n'est pas la règle dans le milieu du journalisme gastronomique en échange d'un dessert, d'une addition... D'ailleurs, il est amusant de constater que François Simon aime bien le restaurant de Cyril Lignac. Les deux travaillent pour le Groupe M6...
En somme, je crois que dans la rue Paul Bert, juste à coté, vous avez d'autres restaurants à visiter comme l'Ecaillé ou le Paul Bert. Sinon, je crois même qu'il y a un Mac Do pas loin... au moins là, c'est honnête comme comportement, personne, en manque de starification, ne viendra vous déranger en vous prenant la tête...