L'ancien directeur des programmes de TF1 s'est reconverti au Figaro il y a près d'un an, nommé "directeur des rédactions du groupe". Le mouvement tombait à point nommé, juste avant le grand ménage opéré par Nonce Paolini, le nouveau patron de la première chaîne.
Au Figaro, Etienne Mougeotte ne se lâche plus. Editorial après éditorial, semaine après semaine, il applaudit l'action du chef de l'Etat, sans recul ni critique. Avec une objectivité proche d'un éditorialiste de la Pravda sous Brejnev, le direction des rédactions loue chaque faits et gestes du Monarque.
Ainsi, le 14 juillet dernier, lors du sommet de Méditerranée, certains esprits critiques regrettaient la venue de dictateurs tels le président syrien aux cérémonies nationales. Mougeotte n'en a cure. C'est toute la présidence Sarkozy qui doit être célébrée:
"Au total, après un an de présidence, le style et la méthode Sarkozy s'affirment au Moyen-Orient. Ami constant d'Israël et allié loyal des États-Unis, le président a fait de cette double fidélité un atout à l'égard du monde arabe en se portant garant d'une solution équilibrée au conflit et en soutenant la création d'un État palestinien ayant Jérusalem-Est comme capitale.
Quels que soient les rebondissements et les crises inévitables à venir, la réunion du Grand Palais à l'initiative de Nicolas Sarkozy est à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire chaotique du Moyen-Orient". (source)
Le zèle du nouveau directeur ne semble pas avoir de limite, quand il s'agit de défendre une Sarkofrance au plus mal. Eric Dupin, à l'époque chroniqueur indépendant et aujourd'hui rédacteur en chef de Marianne2.fr, racontait au début de l'année comment Etienne Mougeotte caviardait les articles mentionnant la trop forte baisse de popularité du chef de l'Etat.
"Ensemble, tout est possible."
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