Le soleil et le verre, une force certaine

Nous avons fêté hier une grande tante à moi que j’estime beaucoup. Pour l’occasion, son fils et sa conjointe nous ont reçu dans leur très luxueuse nouvelle demeure. En plus de me rincer l’oeil chez eux, j’avoue que la construction en cours de la propriété voisine a vraiment piqué ma curiosité. Il s’agit d’une maison de type californienne à toit plat, complètement vitré à l’arrière et sur un côté. Dans un quartier de cottages relativement standards en pierre et en brique, le moins que l’on puisse dire c’est que l’habitation californienne se distingue et attire l’attention.

Pour avoir personnellement habitée un appartement très sombre dans les trois dernières années, je peux témoigner que la lumière d’une habitation fait vraiment une énorme différence sur le bien-être psychologique et même physique. La lumière stimule, elle éveille les sens et apporte une énergie qu’il est difficile de compenser autrement, ne serait-ce que dans l’alimentation ou l’exercice physique. On a beau être actif, avoir à déjeuner dans la lumière artificielle le matin apporte un certain ralentissement au premier élan de la journée. Maintenant installée dans une maison et revenue au même niveau que la lumière, je remarque un très grand changement dans mes réserves d’énergie et de motivation.

Un article de Marianne White, paru dans le Soleil, fait mention de l’intérêt particulier que certains architectes accordent à la lumière et par conséquent aux très grands espaces vitrés. Il est question de Bernard Gomez-Pimienta, un grand architecte du Mexique qui traite la lumière au même titre que tout matériau essentiel à la construction d’une maison. D’une ville à l’autre, la lumière est très différente et d’une saison à l’autre la lumière n’est pas du tout la même. Il faut apprendre à l’apprivoiser et composer selon ses humeurs.

Je trouve les maisons modernes de types californiennnes tout simplement fascinantes, mais le terrain qu’elles occupent joue un grand rôle dans l’admiration que je leur porte. Si le voisin immédiat sur lequel donne la grande fenestration est en fait une belle forêt ou un terrain très intime et boisé, l’équilibre habitation, luimière et nature m’apparaît un mixte parfait. Si on reprend la même maison dans un cadre très urbain, je serais beaucoup moins à l’aise. Par contre, je connais quelques personnes de mon entourage qui seraient beaucoup plus à l’aise en milieu urbain. C’est une question de goût et de perceptions!

Ce qui m’épate encore plus, ce sont les nombreuses possibilités éco-énergétique qu’offrent les maisons abondamment vitrées. J’imagine que ce type d’habitation doit rencontrer des inconvénients dans un climat varié comme celui que nous avons au Québec, mais tant que je ne les connais pas ou que je ne m’y arrête pas, les avantages m’apparaissent encore très nombreux. On gagne en énergie sur tous les plans!