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Vidéosurveillance à Marseille

Publié le 26 septembre 2008 par Angelita

Michel avait déjà fait des articles sur le sujet de la vidéosurveillance sur son blog.

Je vous rajoute les liens : Le complot de la vidéo-surveillance

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La vidéo surveillance est partout et notamment à Marseille (source Rue 89).

Franchement, je vous dirai que je n’ai pas trop fait attention s’il y avait des cameras dans ma ville. Je vais dans le centre pour travailler et je n’ai pas le nez en l’air car je fais attention où je marche (petite digression : saletés de crottes de chiens. Et Marseille est capitale européenne pour 2013, il y a du  boulot niveau propreté).

Le journal  nous annonce 6 000 caméras à Marseille et plus pour demain dans cette ville considérée comme la terre d’élection du lobby sécuritaire.

Les sondages sont toutefois favorables pour la vidéosurveillance : 70 % pour. Le préfet de police des BDR, Jean-Luc Marx a comme argument : “C’est rassurant pour le citoyen honnête”, pourquoi craindre d’être filmé, car ces personnes se méfient du passant qu’ils peuvent rencontrer dans la rue, ils n’ont pas confiance, ils ont peur d’être agressés, mais est-ce que la police arrivera plus vite ? Je ne le pense pas, car une agression commise n’entraîne pas automatiquement la venue des forces de l’ordre immédiatement s’il  n’y a pas appel téléphonique. Mais renoncer à sa liberté de mouvement  en acceptant d’être surveillé et par la même occasion, peut-être puni, n’est-ce pas donner tout pouvoir à l’Etat pour assurer soit-disant la sécurité ?

Ceux contre ce dispositif ont comme argument l’ombre de l’Etat derrière les faits et gestes de chacun. Cela ressemble donc à un fichage. Est-ce que ces bandes vidéo ne seront pas utilisées à mauvais escient ?

Nous en voyons partout : banques, administrations, sociétés de surveillance, magasins. Mais qui est derrière, qui visionne nos moindres faits et gestes. Une personne malintentionnée peut exercer un chantage sur n’importe qui. Cela s’est vu dans les grandes surfaces : harcèlement moral sur le personnel, vidéos partout (même dans les toilettes). N’est-ce pas violer l’intimité de l’autre ?

Qui va demander les vidéos émises jour après jour pour les consulter afin d’essayer de se reconnaître ? Des millions de bandes à visionner. Sont-elles détruites ou conserver ?

Avec ce genre de système, il n’y a plus aucun contact humain. Notre monde est virtuel, tout se passe par la technique : le bon et le moins bon.

Il peut aussi y avoir un sacré décalage entre ce qui se passe réellement et ce qui est filmé. Est-ce que le pouvoir de l’image va prendre le pas sur tout et être libre de toute interprétation ?

Personnellement, je n’ai rien à me reprocher. Je me demande à quoi peuvent servir ces caméras si ce n’est à permettre aux pouvoirs publics, à la police, à l’Etat, de détenir encore et toujours plus des informations sur la personne qui vit en France.

Si une personne veut faire une c*, elle la fera, caméra ou pas. La victime en sortira meurtrie (psychologiquement et peut-être physiquement), elle devra se rendre au poste de police déposer plainte, voir peut-être sa parole mise en doute ou s’entendre dire “vous n’êtes pas blessé, vous avez eu de la chance, donc ce n’est pas grave”.

J’estime que l’installation des caméras dans Marseille n’augmente pas le sentiment de sécurité lorsque l’on se promène dans les rues de la ville.


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