Les temps sont durs pour les banques. Après le sauvetage des banques Bearn Steans et de Fannie Mae et Freddie Mac par le gouvernement américain,
ou plutôt les contribuables américains, le monde de la finance assiste impuissant, au naufrage de la banque d’affaire Lehman Brothers et peut-être également à celui de l’assureur AIG. Signe des
temps s’il en est, les conséquences des faillites de ces mastodontes de la finance et de l’assurance prouvent à quel point l’équilibre monétaire et
financier et ténu. En effet, la marge de manœuvre étant faible, le premier à tomber entraîne irrémédiablement les seconds dans sa chute, le monde
assistant impuissant à cette débâcle. Les analystes, eux, « spécialistes de la prédiction », osent à peine avouer les possibles conséquences de ces faillites, en se montrant réservés.
Or, on assiste en réalité à l’effondrement d’un système financier qui, contrairement à ce que prédisaient ses concepteurs, ne s’autorégule pas et a accumulé pendant plusieurs décennies les
dérives des ses entremetteurs.
Ainsi, les banques françaises, pour ce qu’il en reste, ne sont donc nullement à l’abri d’une contamination progressive et profonde des marchés financiers et pourraient donc voir leur sort se
rapprocher de leurs consœurs américaines.