320 km/h en motoneige !

Publié le 25 septembre 2008 par Chantal Doumont

Tentative de record Guinness: 320 km/h en motoneige!

Une motoneige capable d’atteindre une vitesse de plus de 320 km/h, est-ce possible? C’est ce que tentera de prouver un groupe de Coaticook, samedi à Val-d’Or.

Gilles Gagné n’a qu’un objectif en tête depuis deux ans: établir un record de vitesse en motoneige.

Avec l’aide de plusieurs partenaires et de ses employés, il a créé la Lamtrac G-Force One, une motoneige pouvant atteindre une vitesse estimée à 360 km/h.

«Mais nous viserons les 324 km/h. Lorsque je regardais le Grand Prix de Formule 1 de Montréal, j’ai vu une Ferrari atteindre exactement cette vitesse mais à une seule reprise lors des qualifications. Nous tenterons d’en faire autant, mais en motoneige!» indique le concepteur Gilles Gagné.

Ce sera Francis Morin, son employé, qui aura la chance de conduire cette bombe dont le moteur Yamaha de 1000 cc développe près de 500 chevaux.

«Ce ne sera pas la première fois que je ferai de la haute vitesse en motoneige. Avec l’équipe de Gagné Lessard Sports, j’essaye les motoneiges haute performance que nous fabriquons pour nos clients. Mais jamais je n’aurais pensé atteindre les 200 milles à l’heure un jour », dit le pilote.

Et n’allez pas croire que ce dernier est effrayé à l’idée de rouler en motoneige aussi vite qu’une F1.

«Lorsque je m’apprête à monter sur la motoneige, c’est certain que je me demande toujours si tout va bien aller. Mais quand l’adrénaline embarque, j’oublie toutes mes craintes et je fonce. Le pire, ce serait que la chenille cède. Si ça arrive, je perds mes freins. À 324 km/h, t’espères pouvoir freiner à la toute fin!» lance M. Morin.

Mais est-ce périlleux, donc?

«Ce n’est pas un projet kamikaze, rappelle M. Gagné. L’objectif n’est pas de se faire peur. Peut-être que tout ça a l’air très dangereux à première vue, mais il faut se dire que nous n’avons pas commencé par cette tentative de record. Nous avons réalisé d’autres essais auparavant.»

Une importante foule est attendue pour cet événement. Parmi ces gens se trouvera un arbitre des records Guinness qui aura comme mandat d’homologuer la vitesse obtenue.

«Nous avons été refusés à Salt Lake City. Nous espérions pouvoir participer à un événement à Bonneville, mais nous devons d’abord enregistrer un record et ensuite s’y présenter l’an prochain», informe le conducteur de la motoneige, juste avant de réaliser un essai sur la piste de l’aéroport de Sherbrooke à East Angus, lundi, lors duquel le pilote s’est limité à une vitesse de 220 km/h.

«Nous avons connu quelques petits problèmes, dit Gilles Gagné tout de même très fier de son bolide après ce premier essai. Le RPM ne fonctionnait plus. Mais voilà pourquoi nous sommes ici aujourd’hui (Iundi). Pour ne pas que ces pépins surviennent samedi.»

L’instigateur de ce projet assure cependant que l’objectif n’est pas seulement d’établir un record, mais aussi d’amener de la visibilité à son entreprise et à celle de tous ses partenaires, comme Camoplast et Lamtrac notamment.

«L’idéal serait aussi d’attirer des commanditaires pour Salt Lake City l’an prochain», précise M. Gagné.

Et que fera-t-il avec sa motoneige une fois les démonstrations terminées.

«J’ai passé ma vie à monter des motoneiges pour les autres. Nous avons investi pas moins de deux ans de travail pour finalement pouvoir utiliser bientôt la motoneige pendant 30 secondes à Val-d’Or. Cette petite bombe vaut aussi près de 240 000 $. Alors je crois que je garderai celle-ci cette fois », conclut le passionné des motoneiges.

Jérôme Gaudreau

La Tribune