Les films à concept, ça passe ou ça casse, mais si on veut faire le malin avec sa table de montage, faut quand même avoir quelque chose à raconter. Si le film a pour lui une narration diablement intéressante, l'artifice sert surtout à masquer une intrigue carrément indigente, ruant les brancards avec ses rebondissements éventés, et sa fausse subversion.
Surtout que tout le monde comprend tout de suite que les vrais bad guys du film, c'est les arabes.
Là où d'autres films (Memento, Usual Suspects) jouent du montage pour perturber les sens du spectateur, technique de petit malin obligeant à ressentir le film au maximum pour continuer à s'y faire balader avec joie, Angles d'attaque ne dépasse jamais sa bienvenue idée de départ, la faute à une histoire pour le coup vraiment handicapante.
Reste au final un film oubliable, mais tout de même efficace, rondement mené et rythmé par de nombreuses explosions (même si c'est toujours la même), et un casting d'enfer. Mais le tout ne s'éloigne jamais de sa pauvre condition de film du samedi soir, coincé entre les bières, le pop corn et la pizza.