De Mark Hampton et Mary Louise Wilson adaptation de Jean-Marie Besset avec Claire Nadeau mise en scène Jean-Paul Muel distribution
« Je n’aime pas travailler. Je n’aime que rêver.
Le travail, n’importe qui peut le faire. »
On ne peut pas être et avoir été. Mais on peut se refaire. Diana Vreeland, rédactrice en chef redoutée du magazine Vogue, régna pendant des années sur le monde de la mode. Elle était née pour contredire la célèbre phrase de Scott Fitzgerald, «il n’y a pas de deuxième acte dans la vie d’un Américain». En 1971, virée du jour au lendemain, la voilà bien malgré elle au «chômage».
Elle n’est pas snobe, elle est class.
Elle n’est jamais cynique, elle use d’humour sarcastique et d’autodérision.
Elle n’est pas belle, elle est charismatique.
Elle n’est pas coincée, elle est sincèrement amoureuse de son mari.
Elle n’est pas rédactrice de Mode, elle est une histoire de la Mode.
Elle n’est pas charmante, elle est divine.
Voilà qui est Miss Diana Vreeland.
Il est des êtres rares, à la personnalité « remarquable », dans le sens littéral du terme, qui sans chercher à plaire ou à faire, deviennent par leur essence même, incontournables.
Ce fut le destin de Miss V. qui après avoir vécu entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, une vie privilégiée de la haute bourgeoisie, se retrouve à New-York, avec mari et enfants, et sans autres activité que de vivre et savourer sa vie.
Puis à 34 ans, la voilà qui commence, par hasard et surtout grâce à son chic et son élégance naturelle, une carrière improvisée d’abord de chroniqueuse Mode au « Harper’s Bazaar » pour ensuite rejoindre en tant que de rédactrice en chef du célébrissime « Vogue ».
Elle y restera presque 10 ans, jusqu’à son renvoi brutal en 1971.
C’est à ce moment là que nous la retrouvons, chez elle, prête à recevoir quelques « amis » moins chers que riches !
Certains, en effet, s’éloigneront d’elle avec une indélicatesse vulgaire, tandis que la presse signe déjà sa nécrologie.
Néanmoins, Miss V, reste digne, envers et contre tout et tous.
Elle reste droite, elle a appris à résister aux humiliations depuis l’enfance.
Très tôt elle a acquis une lucidité sur elle-même, ses défauts et ses atouts. Elle se connaît bien, et ne se trahis jamais. Ou presque !
Et de nous conter, au fil de cette soirée calamiteuse, d’un ton faussement frivole, sa vie, ses douleurs, ses joies, ses fiertés et ses rêves !
Car quoi qu’on en dise, Miss V. est une rêveuse. Elle restera la petite ballerine qui virevolte, légère et gracieuse, sans jamais complètement retoucher terre.
Ainsi, dans une ultime pirouette, la voilà qui s’envole à nouveau vers son destin, grandiose, forcément, à l’image de l’interprétation de Claire Nadeau, éclatante de sincérité, de justesse et de drôlerie.
« La Divine Miss V. », à découvrir sans tarder.
Au Théâtre du Rond-Point.
Du 17 septembre au 26 octobre 2008
Du mardi au samedi à 18:30
2bis avenue Franklin D. Roosevelt
75008 Paris
réservation au 01 44 95 98 21
Place à partir de 10 euros