Moutons tondeuses - episode ccxvi

Publié le 25 septembre 2008 par Soliblog
"Tondons les moutons tondeuses,    Tondons ils nous tonderont !  Lalala !" **Des moutons au service de l'armée pour la préservation de la biodiversité"Dans l'Aisne, les militaires du camp de Sissonne et le Conservatoire des sites naturels de Picardie ont trouvé une solution pour permettre aux troupes de s'entraîner en préservant la biodiversité: faire pâturer des moutons pour débroussailler le terrain. Le ministère de la Défense possède 50.000 hectares en France reconnus pour leur richesse floristique et faunistique, et comme à Sissonne, des conventions locales ont été signées avec des sites de l'armée et des conservatoires des sites naturels, afin de préserver le patrimoine écologique. "On pourrait penser que ce sont des mondes différents qui auraient du mal à se rencontrer, mais on a ici les mêmes objectifs", expliquent le capitaine Philippe Desanlis, du camp de Sissonne, et Christophe Lépine, président du Conservatoire des sites naturels de Picardie, lors d'une visite du site en marge du congrès national des conservatoires d'espace naturels qui se déroule depuis jeudi et jusqu'à dimanche à Chamouille (Aisne). Créé en 1895, le camp de Sissonne, qui s'étend sur 5.900 hectares, n'a pas vu de traitements chimiques depuis cette époque. Il regroupe grâce à cela le plus vaste ensemble de pelouses calcaires à orchidées de Picardie dans lesquelles de nombreuses espèces végétales (l'anémone sauvage par exemple) et animales (insectes et oiseaux) sont représentées. Le camp héberge le Centre d'entraînement aux actions en zone urbaine (Cenzub) qui a ouvert ses portes en septembre 2006. "C'est un centre militaire unique en Europe, qui entraîne au combat urbain et doit permettre aux armées françaises de mieux se préparer aux batailles en ville", selon le capitaine. Autrefois aérées par le passage des chars, les pelouses calcaires du camp militaire ont aujourd'hui tendance à s'embroussailler et à se "faire manger" par des arbustes comme l'aubépine ou le pin. Afin de permettre l'entraînement sur tout l'espace du camp aujourd'hui, il est devenu impératif de débroussailler. D'où la solution trouvée par le conservatoire et l'armée: faire pratiquer un pâturage tournant par des moutons. Aujourd'hui, une vingtaine d'ovins pâturent sur le site. En 2010 au plus tard, 200 moutons avec un berger itinérant vont entretenir le camp sur une surface de 400 hectares pour qu'il soit plus propice au patrimoine écologique mais aussi aux activités militaires."Une opération économique puisqu'elle permet d'entretenir à moindres frais et durablement un paysage remarquable : orchidées et anémones sauvages, plantes aromatiques comme le thym ou l'origan, autant de richesses propres aux pelouses calcaires", explique Christophe Lépine." Source: AFP©Photographie: Francois Nascimbeni ** Petite comptine avec faute futuriste - tonderont / tondront - garantie 100% webmaistre