Le CAC 40 termine cependant après avoir résisté jusqu'à midi dans le rouge en baisse de -0,61 % à 4 114,54 points comme l'ensemble des places boursières en Europe dans l'attente du vote
du plan 'Paulson' qui est jugé en l'état inacceptable par le Sénat US, celui-ci étant vu comme un 'chèque en blanc' sans réelle contrepartie ni assurance réelle qu'il soit
suffisant pour éradiquer le problème.
A un moment où la campagne électorale fait rage aux Etats-Unis et s'est recentrée nettement sur le sujet de la crise financière, les débats sur le
fonds des mesures comme les aspects plus politiques liés à cet évènement politique rendent ce soir très difficile le pronostic sur la mise en place et surtout la forme de ce qui sera
décidé.
Le FMI a notamment revu par ailleurs son estimation de pertes au niveau mondial pour les institutions financières qui est
relevée de 1 000 à 1 300 milliards $. Les dépréciations déjà enregistrées s'élèveraient toujours selon le FMI à 700 Mds $ contre 500 Mds évoqués habituellement par un grand nombre d'autres
sources à la fin de l'été.
La récession qui est désormais en ligne de mire en Europe a vu cette perspective confortée par la dégradation du moral des industriels français qui passe de 97 en août à 92 ce mois-ci et après
101 en juillet, la moyenne à long terme s'établissant à 100.
Alors que l'indice Zew du sentiment économique des investisseurs allemands s'est retourné à la hausse comme vu semaine dernière, l'indice IFO du climat des affaires vu par les chefs d'entreprises
baisse pour le 4 ème mois d'affilée. Et pour le 4 ème mois consécutif, nous reprenons donc ci-dessous "l'horloge du cycle économique" de la première puissance économique
européenne réalisé grâce à cet indicateur qui montre que l'économie file 'plein gaz' vers la case 'récession' alors que nous flirtions encore en limite du 'boom' économique au printemps
dernier. Plus que la profondeur de la crise, qui n'est pas encore là sur le continent, la rapidité de la dégradation est notable (cliquez sur l'illustration
pour avoir des informations détaillées sur cette statistique centrale en Europe)
→ Aux USA, les ventes dans l'immobilier ancien ont baissé à nouveau
de - 2,2 % sur un mois en août et de - 10,7 % sur un an.
Le prix médian nationnal a baissé en 1 mois de 210 300 à 203 100 $ pour une baisse record annuelle qui s'établit désormais à - 9,5 % et même à - 23,9 % dans l'Ouest où les ventes augmentent
par contre de + 4,9 % sur un an mais 'à recadrer' dans un contexte plus large de baisse de - 34 % par rapport à 2005 qui marquait le 'pic' en la matière.
Le prix médian dans cette région très touchée est tombé à 251 600 $ après 282 000 $ en juillet (- 11 %), les 'rabais' semblant ici avoir jouer un grand rôle pour permettre de
réaliser un tel chiffre de ventes. Le prix médian observé au 'pic' du marché en 2006 était de 342 700 $ toujours dans l'Ouest (- 91 100 $ de valeur patrimoniale perdue en un peu plus de 24
mois) . Rien de réjouissant pour le fond du problème... l'ajustement par la variable 'prix' continue son chemin sur le terrain comme dans le bilan des banques.
On retombe d'ailleurs là, en ligne directe, sur LA grande question du plan Paulson : si le marché des dettes immobilières cotées, devenu illiquide, n'arrive plus à fixer
de prix (= les cours), et que la valeur des maisons sur le terrain baisse, comment le gouvernement va réussir, et sur quelles bases, à fixer pratiquement seul le prix des rachats
aux banques des dettes adossées à ces titres hypothécaires représentatifs à la fois des capacités de remboursement des emprunteurs à la base et de la valeur des logements ?
Le Dow Jones lâche très légèrement - 0,27 % à 10 825,17 points comme le DAX à Francfort à 6052,87 points.