Salut les glandeurs!
Tu vois pas qu’on en développe de la tachychardie sinusoïdale à force de feuilleter du magazine féminin? Rien que la semaine dernière j’ai acheté Elle et Glamour d’un coup parce que mon “date” avait du retard.
Gens, n’ayez jamais de retard avec moi s’il vous plaît.
Rappelez-vous le temps béni de l’enfance où, un Kinder Maxi à la main (un bout de lard en salaison pour les plus vieux et pauvres d’entre vous), nous feuilletions les magazines, ébahis par la beauté des madames qu’elles avaient des épaulettes et la permanente frisée façon ovinidé du Connemara.
Ca et des pulls oversized à motifs graphiques multicolores.
Et des clips d’oreille en plastique rouge.
Et des écharpes Phildar.
L’ère révolue du bon goût et de la féminité portée à son paroxysme, à tel point qu’on s’en suiciderait tout les jours, de pas avoir été cryogénisé dans les 80′.
On les trouvait belles, donc, malgré la mode du sourcil-lierre, qui envahit tout le visage. Et quand même, parvenir à pécho le Femme Actuelle de notre mère, c’était un peu la transgression massive, une entrée inopinée dans le paradis de la superficialité, celle-là même qui nous poussait à dire “quand je serai grande, je veux être belle“.
Fatale erreur, les moutards! Car ce qu’on ne savait pas, c’est que la mode est une femme indisposée: une putain d’emmerdeuse. Qui de la saison où il est de bon ton d’être brune à cheveux courts, qui de la suivante où il faut être blonde et avoir les cheveux sous les fesses, on en perd notre latin, nous autres moutonnes de la première heure (10-11h donc, pas avant).
MODUS EMMERDUM MAXIMUS, telle est le crédo caché de la mode, qui maintenant te dit “si t’es moche c’est bien aussi, c’est même plus top méga cool que si t’es belle. D’abord. (miroir!)”
Car oui, les laiderons, l’hiver 2008 sera VOTRE hiver. Ils avaient bien amené le truc, avec Charlotte Gainsbourg qui, si elle n’est pas laide, n’est pas franchement un canon non plus. Déconnez pas, gens, Charlotte Gainsbourg n’est pas belle, qu’on se le dise.
N’empêche que, elle a vulgarisé Darel, et depuis ses posters grandeur nature, criait aux humaines vilaines “toi aussi, tu peux être branchée, et mieux: cool“.
On voit l’impact que ça a eu.
Là, c’est carrément l’avènement de la fille pas belle.
Chez Gérard Darel, on dit que même si on est prognate façon Lucy l’australopithèque, et qu’on a les yeux en trous de bite, on peut être cool (surtout si on peu raquer).
De quoi bousculer un peu tous les clichés qui font de nous des chieuses complexées…
Ou pas.