L'empathie (du grec ancien εμ, dans, à l'intérieur et πάθoς, souffrance, ce qu'on éprouve) est une notion complexe désignant le mécanisme psychologique par lequel un individu peut comprendre les sentiments et les émotions d'une autre personne, en "se mettant à sa place" sans toutefois les ressentir lui-même. L'empathie se différencie donc de la contagion émotionnelle dans laquelle une personne éprouve le même état affectif qu'un autre sans conserver la distance qu'on observe dans l'empathie.
Les théories modernes distinguent aussi l'empathie de la
sympathie qui consiste aussi à comprendre les affections d'une autre personne mais qui comporte en plus
une dimension affective : alors que l'empathie repose sur une capacité d'imagination, la sympathie repose plus sur la
proximité affective avec celui ou celle qui en est l'objet.
Certains chercheurs préfèrent parler d'empathie cognitive pour insister sur le fait que l'empathie repose sur un mécanisme cognitif neutre sans lien avec la relation
qu'on entretient avec la personne qui en est l'objet.
De nombreuses définitions sont proposées pour l'empathie, souvent confondue avec la sympathie. L'empathie implique un processus de recul intellectuel qui vise la compréhension des états émotionnels des autres, tandis que la sympathie est un comportement réflexe, de type réactif.
Le chercheur Giacomo Rizzolatti, directeur du département
de neurosciences de la faculté de médecine de Parme, a baptisé neurones miroirs ceux qui sont responsables du
mimétisme sympathique.
Ces circuits neuronaux nous font adopter l'expression de l'émotion de l'autre, ou par identification, ressentir des sentiments de même nature ou de nature
considérée comme similaire.
L'effet miroir souvent assimilé au retour fait par le praticien de l'empathie conduit à une certaine confusion dans les définitions.
Dans les sciences humaines, l'empathie désigne une attitude envers autrui caractérisée par un effort de compréhension intellectuelle de la souffrance de l'autre, excluant
tout entraînement affectif personnel (sympathie, antipathie) et tout jugement moral. ( wikipedia)
Il existe dans certains milieux ésotériques une définition magique de l'empathie. Elle y est décrite comme étant un pouvoir attaché à un hypothétique sens (non découvert par les scientifiques).
L'empathe (individu possédant une maîtrise particulière de
ce sens) doit donc, en théorie, effectuer un travail mental, pour arriver à détacher le plus possible son affectivité personnelle des informations apportées par ce sens, afin de pouvoir
déterminer clairement les sensations des autres personnes. En pratique, l'empathe "ressent" donc en lui les émotions des autres, mais les détache intérieurement "totalement" de ses propres
sensations.
Ce qui différentie ce fonctionnement de la sympathie. (Si l'on croie en l'hypothèse de ce sens et dans la capacité de l'empathe à séparer son affectivité propre de celle perçu)
Ce fonctionnement ne procède pas à une analyse logique, rationnelle et objective des informations, s'opposant ainsi au fonctionnement des sciences humaines, mais on y retrouve toutefois le même
effort de détachement vis à vis des sensations des autres.
L'empathie est une forme de compréhension définie comme la capacité à percevoir et à comprendre les sentiments d'une autre personne.
A la différence de la sympathie ou de l'antipathie, l'empathie est un processus dans lequel le praticien tente de faire abstraction de son propre univers de référence mais sans perdre contact
avec lui, pour se centrer sur la manière dont la personne perçoit la réalité. Elle se résume par une question à se poser régulièrement :
"Qu'est-ce qui se passe actuellement chez la personne qui est en face de moi ?
Un certain nombre de travaux s'accordent pour dire que l'existence de l'empathie est fondamentale dans l'entretien et que sa qualité est en lien direct avec l'expérience du counselor et la
qualité du lien thérapeutique quelle que soit l'orientation théorique à laquelle se rattache le thérapeute.
D'autres études (Mitchell, Bozarth, Krauff et Sloan par exemple) démontrent bien son importance mais ne la considèrent pas comme aussi déterminante.
L'adoption de cette attitude est difficile dans certaines situations graves qui nous poussent naturellement à nous sentir à la fois affecté, impuissant et mobilise en nous des sentiments comme
l'injustice ou l'inquiétude.
Et pourtant une personne confrontée à une situation difficile a d'abord besoin de quelqu'un présent à ses côtés qui l'aide à faire face à ce qui lui arrive et non d'une personne qui réagit à sa
place. Par la compréhension empathique, le conseiller aide la personne à entrer en contact avec ses propres sentiments et à découvrir leur signification.
Comment se manifeste l'empathie ?
En mettant des mots sur ce que l'on perçoit comme l'émotion dominante chez la personne,
En lui demandant de nous dire ce dont elle aurait le plus besoin dans l'ici et maintenant,
En essayant de comprendre son point de vue et en reformulant ce dernier sans tenter de le modifier (c'est d'elle-même dans un deuxième temps que la personne modifiera son point de vue sur sa
situation).
Les effets de l'empathie dans la relation de soin :
Augmentation du degré d'estime de soi de la personne :
"on peut donc comprendre ce que je ressens sans me renvoyer que j'ai tort de penser cela",
Amélioration de la qualité de la communication :
"il ne se contente pas de me répondre que lui aussi peut mourir en sortant d'ici",
Ouverture à l'expression d'émotions plus profondes :
"c'est vrai que derrière cette colère il y a en fait toutes mes peurs".
Questions à se poser :
Puis-je entrer dans le monde intérieur d'autrui et réussir à saisir ce qu'il ressent et ce qu'il perçoit ?
Puis-je me sentir suffisamment proche d'autrui tout en me sentant différent et perdre tout désir de le juger et de l'évaluer ?
Réflexions :
Il peut m'être difficile de communiquer à quelqu'un la compréhension que je pense avoir de lui.
Le minimum de compréhension formulée, même sous une forme incomplète, aide considérablement l'autre à avancer dans la compréhension de lui-même.