Jacques Lanctôt, le seul progressiste du JDM, nous en a appri une bien bonne sur ce bon vieux McCain. En bonus, il informe les gens sur la souffrance extrême qu’a dû vivre (et vit encore) le peuple viet-namien à cause de la follie impérialiste et destructrice des USA. Jacques Saint-Pierre me dira sans doute encore que je cite “un méchant ex-felquiste” (qui a vécu à Cuba en plus!)… eh bien, je voudrais qu’il sache à l’avance que je n’en ai rien à foutre!
Quant à l’autre politicien, il se trouve, lui aussi, en pleine campagne électorale, mais à la présidence des États-Unis. John McCain a toujours prétendu avoir été torturé pendant les cinq ans et demi qu’il a passés en détention au Vietnam. Or tout cela serait faux et aurait été inventé à des fins personnelles afin de se bâtir un profil de héros comme les États-Unis les aiment, une sorte de Rambo qui sonne tout aussi faux que l’original.
Le directeur de la prison vietnamienne où McCain a été détenu, Tran Trong Duyet, s’est récemment manifesté pour démentir ces affirmations. Cette prison était d’ailleurs baptisée par les Américains eux-mêmes le «Hilton de Hanoi». C’est tout dire. Le directeur de la prison affirme même qu’il s’était lié d’amitié avec ce militaire américain.
Blessé lorsque son avion a été abattu par la défense anti-aérienne du Nord-Vietnam, en 1971, et récupéré en mauvais état par le Vietcong, McCain a été soigné dans un hôpital du Nord-Vietnam. Même si les Vietnamiens avaient toutes les raisons du monde de se venger sur leurs prisonniers coupables des pires cruautés et de génocide, ils ne l’ont jamais fait, respectant toujours les conventions de Genève au sujet des prisonniers de guerre.
Aucun n’aurait été torturé, aucun n’aurait été fusillé. Ils ont même soigné et guéri leurs prisonniers qu’ils ont remis ensuite aux autorités américaines, une fois la paix et la souveraineté retrouvées.
Un bref rappel s’impose. Les pilotes américains ont largué sur le Vietnam un véritable tapis de bombes. De 1965 à 1973, 14 millions de tonnes de roquettes et de bombes diverses, à sous-munitions (qui n’explosent pas directement au sol et constituent autant de mines antipersonnelles pouvant exploser des années plus tard), à effet de souffle, à fragmentation, bombes de sept tonnes dites «faucheuses de marguerites», bombes au napalm, soit trois ou quatre fois plus de bombes que durant la Deuxième Guerre mondiale, l’équivalent de 450 bombes atomiques d’Hiroshima.
Ils ont répandu plus de 84 millions de litres de défoliants et autres produits chimiques sur des centaines de kilomètres de zones forestières, dont l’Agent Orange, la dioxine TCDD, ce terrible défoliant dont la population vietnamienne subit encore les effets, trente-trois ans plus tard. Cette opération-massacre, connue sous le nom de «Ranch Hand», empoisonna, dès 1965, récoltes, populations et autres espèces vivantes, dont certaines disparaîtront à jamais de la surface du Vietnam.
On estime que plus de 4 800 000 personnes ont été victimes de cette arme de destruction massive, sans compter celles qui seront empoisonnées durant les 40 années suivantes par la chaîne alimentaire. Le gouvernement américain a toujours refusé de réparer les torts immenses qu’il a causés.
C’est aussi la CIA qui a mis au point l’Opération Phoenix au Vietnam, où des milliers de Vietnamiens du Sud ont été torturés et assassinés entre 1967 et 1971. Affaiblis, affamés et assoiffés, les prisonniers étaient enchaînés à cinq ou à six dans les fameuses cages à tigre et exposés au soleil. Des seaux, remplis de chaux, étaient suspendus au-dessus des cages et on les vidait sur eux pendant les interrogatoires.
«Au cours de toutes ces opérations, je n’ai jamais connu de prisonniers qui aient survécu à ces interrogatoires, raconta, devant le Congrès, en 1971, Bart Osborn, un ancien agent de la CIA. Ils mouraient tous. En fait, il n’y avait jamais de preuves valables que ces individus avaient coopéré avec les communistes, mais la majorité était soit torturée à mort, soit jetée des hélicoptères.»
Alors, John McCain ment effrontément, comme son mentor George W. Bush. Voteriez-vous pour «ça»?
Source: Canoë.
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