Souvent, on aime bien prendre ça et là au hasard des lectures, des phrases qui confortent ou éclairent ce que nous pensons. Une citation bien placée est une argumentation de poids. Cependant, il est des auteurs qui se contredisent d’un roman à l’autre. Par exemple : Régis Jauffret.
J’ai lu son roman Asiles de fous sorti en 2005 dans lequel j’ai relevé ces phrases :
On ne se suicide pas par amour, autrement je l’aurais fait. J’aurais pu me pendre pour arrêter de vivre …
Affirmation sans appel, c’est comme ça et pas autrement.
Auteur de fictions, et même de Microfictions, Régis Jauffret jusque-là, avait éloigné sa propre vie de son écriture, par pudeur, par choix.
En 2008 changement radical dans Lacrimosa. Que raconte-t-il ? L’histoire d’une fille qu’il a vraiment aimée, dans la vraie vie et qui s’est pendue… par amour ou par manque d’amour.
Bouleversante coïncidence d’idées contradictoires dans deux romans d’un même auteur. Jauffret s’est laissé rattraper par la réalité, la noirceur de la vie était plus noire que celle de ses fictions.