Récolte pour un sirop de menthe
Cet après-midi, j’ai profité de l’air tempéré pour descendre au potager faire une dernière récolte avant la venue de la neige. Ici elle peut arriver après-demain sans crier gare. Hormis les poireaux qui passent l’hiver sans problème -il semblerait même que les poireaux ramassés au printemps après plusieurs gelées sont plus digestes- j’ai cueilli tout ce qu’il restait: quatre minuscules salades et trois poignées de menthe. Tout l’été j’ai bu des tisanes de menthe fraîche et du sirop fabriqué avec la mélisse de juin. Les personnes de passage ont apprécié ces boissons. Encouragée par les éloges, je continue sur ma lancée. La menthe coupée tout à l’heure baigne dans l’eau sucrée afin de la transformer sirop. Mon secret: quand je fabrique des sirops à base d’herbes, à la recette traditionnelle j’ajoute du sel, du poivre ou d’autres épices afin de relever le goût parfois fade.
Conseillée par mes voisines, je plante ma menthe poivrée en pots car cette plante vivace peut envahir tout un potager telle une mauvaise herbe. A son avantage: elle éloigne la majorité des parasites des jardins et ses vertus médicinales et gustatives sont si nombreuses, qu’en Espagne, la mentha spicata, la menthe originaire d’Europe -on trouve diverses variétés de menthe sur presque tous les continents- largement utilisée en cuisine espagnole et maghrébine, est appelée hierbabuena , ce qui signifie “bonne herbe” ou “herbe gentille”. Malgré sa tendance à se propager, avec l’été froid et pluvieux que nous avons eu, la mienne n’a pas beaucoup poussé.