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Deadbeat, entre dub et techno

Publié le 24 septembre 2008 par Smaël Bouaici

deadbeatScott Monteith aka Deadbeat est un Canadien qui s’est installé à Berlin. Son nouvel album, Roots & Wire, largement influencé par Maurizio, navigue entre dub et techno, et constitue sans aucun doute un des disques de l’année. Entretien avec un surdoué.

Cet album, au même titre que les précédents, construit un nouveau pont entre le reggae et l’électro.

On pourrait parler pendant des jours des liens qu’il y a entre le dub et la dance music, à chercher des points communs avec la jungle anglaise, le hardcore ou même les beats 50-60’s en Angleterre. On peut les retracer jusqu’ à l’émigration jamaïcaine en Grande-Bretagne et de la même façon à New-York, Chicago ou chez moi à Toronto, où il y a grande communauté. Pour cet album, c’était intéressant de trouver une sorte de chemin logique à travers toutes ces structures rythmiques. J’ai grandi en écoutant de la house, je sors toujours dans des soirées techno drum’n’bass et j’écoute beaucoup de reggae chez moi. J’ai énormément écouté King Tubby. Pour moi, ça va dans le même sens.

Je t’ai vu cet été à Berlin au Panorama Bar, c’était hypnotique. Tu as passé du dub à 5h du matin ! Si on te dit que tu es Lee Perry sous MDMA, tu le prends comment?

Comme un compliment ! Bien sûr ! Mais la façon dont je mixe dépend beaucoup de l’endroit. M’adapter à l’environnement est un challenge. On peut dire beaucoup de choses sur ces musiques qui répètent les mêmes structures rythmiques. Le côté hypnotique est important, mais je trouve que c’est bien de casser un peu ce trip pour un moment dans la soirée, avec un dub par exemple. Ca dépend vraiment de ce que je ressens, que je sois à Berlin ou à Toronto. C’est une bonne opportunité pour moi de jouer dans différents clubs. J’ai aussi joué dans des galeries ou des musées, l’important c’est de garder l’interaction, trouver des façons de tordre la musique et le son selon l’ambiance pour l’adapter a l’espace.

Après onze ans à Montréal, tu t’es installé à Berlin.

J’y suis depuis un an et demi. C’est une période très spéciale en ce moment, il y a plein de musiciens qui viennent de tous les pays dans cette ville. Il y a beaucoup de dynamisme, c’est une communauté très créative. Ca m’a aussi permis de rencontrer Moritz (Von Oswald, aka Maurizio) et Tikiman, (le toaster affilié a Maurizio, qui pose sa voix sur deux titres dans Roots & Wire, NdR), qui sont une énorme influence pour moi. Cet album, je n’aurais pas pu le faire ailleurs.

Discographie sélective Deadbeat

-Son premier album Primordia (Intr_version / Fusion III, 2001)

-Son remix du Black Stacey de Saul Williams

-Le maxi Eastward on to Mecca (Wagon Repair, 2008)

-Et evidemment Roots & Wire (Wagon Repair, 2008)

Pour écouter tout ça:

Son myspace


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