Frontière franco-suisse - Le Large hadron collider (LHC), tombé en panne deux fois après sa mise en route le 10 septembre dernier, ne sera finalement redémarré que dans deux mois.
Les scientifiques de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) en charge du plus grand accélérateur de particules du monde, jouent de malchance. Un premier incident avait déjà touché un transformateur électrique de plusieurs dizaines de tonnes, deux jours après la mise en route du LHC. Vendredi dernier, un nouveau problème est venu perturber le fonctionnement de cette machine unique en son genre, repoussant aujourd'hui sa nouvelle mise en route.
La première panne avait entraîné l'arrêt du LHC pendant une semaine, temps nécessaire au changement du transformateur défectueux. Remis en route jeudi 18 septembre, le LHC était victime d'une fuite d'hélium dès le vendredi suivant. Ce deuxième incident, probablement dû à un problème de connexion électrique ayant entraîné la fonte de deux aimants supraconducteurs, serait plus préoccupant.
Le porte-parole du Cern a déclaré à l'AFP que le projet était interrompu pour "au moins deux mois, temps minimum nécessaire pour réchauffer et refroidir à nouveau le supraconducteur". Les physiciens se veulent rassurants et rappellent que le LHC est encore en phase de rodage. Ils précisent également que les problèmes rencontrés semblent plus graves qu'ils ne le sont réellement car les opérations visant à réchauffer puis refroidir l'anneau du LHC sont longues.
Et comme le rappelle l'un des scientifiques associés au projet : "Il a fallu vingt ans pour concevoir et lancer [le LHC], ce ne sont pas deux mois qui vont changer quelque chose".