- Mieux vaut ne pas insulter Rachida Dati
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La ministre de la Justice, Rachida Dati, le 5 octobre 2007 à Angoulême
Mieux vaut ne pas insulter Rachida Dati
Un jeune informaticien comparaît aujourd'hui en correctionnelle pour "outrage" après avoir injurié par mail la garde des Sceaux.
Demain, ce sera au tour d'un avocat réunionnais de comparaître pour diffamation.
Les
faits remontent au 31 juillet dernier. Ce jour là, Damien, 24 ans,
informaticien de profession est en colère contre les politiques. Il
décide de créer une fausse adresse mail en utilisant un
qualificatif très injurieux pour la garde des Sceaux. Et à partir de cette adresse il rédige un message tout aussi stupide "naze, naze, naze, le peuple aura ta peau", qu'il poste sur le site internet de la mairie du VIIe arrondissement de Paris... dont la garde des Sceaux est maire. "J'ai
fait ça avant de partir déjeuner, après avoir vu un journal d'info qui
m'avait fait enrager, sans trop réfléchir. Je n'ai même pas cherché à
cacher mon adresse IP", reconnaît l'auteur dans un article publié le 19 septembre dernier dans Libération.
L'affaire
en serait certainement restée là si la mairie du VII n'avait décidé
d'en aviser la police. Selon le quotidien, qui relate l'affaire,
quelques jours plus tard des enquêteurs se rendent sur le lieu de
travail du jeune homme, saisissent l'ordinateur d'où il a commis son
forfait et le placent en garde à vue. Première conséquence, Damien
apprendra rapidement qu'il est viré de son job pour "faute lourde".
Deuxième conséquence, il sera ce matin devant le tribunal correctionnel
de Paris pour outrage à une personne dépositaire de l'autorité
publique. Pour cela, il encourt six mois de prison et 7500 euros
d'amende.
Un avocat poursuivi pour diffamation
Mieux vaut ne pas s'en prendre à la ministre de la Justice. Le 25 septembre, ce sera le bâtonnier de l'ordre des avocats de Saint-Pierre-de-la Réunion, Me Georges-André Hoarau, qui sera cité à comparaître le 25 septembre pour diffamation pour des propos tenus lors d'une audience. Lors d'une audience du tribunal correctionnel de Saint-Pierre, le 15 mai dernier, Me Hoarau, qui défendait un prévenu poursuivi pour avoir perçu indûment des allocations, avait mis en cause les diplômes de Mme Dati.