Le cirque électoral américain est pathétique. Il se déroule comme une série TV, avec ses personnages contrastés jusqu'à la caricature, avec ses rebonds narratifs, avec ses dialoguistes aux formules-choc. Le sociologue français Christian Salmon ("Story telling"),l'autre jour à l'université de Neuchâtel, en démontait les ficelles, en décodait les images et les mots qui servent plus à captiver - au double sens du mot - le peuple dans un récit-rêve qu'à l'éclairer dans un choix rationnel.
Pathétique cependant parce que ce face-à-face ignore les deux questions centrales de l'avenir.
La nouvelle présidence précipitera-t-elle le monde dans la guerre, non plus seulement face à l'islam (ou le "terrorisme" si l'on préfère) mais face à la Russie ?
La nouvelle présidence saura-t-elle sauver les Etats-Unis d'une impasse économique historique ?