Après le discours terne et convenu de George W. Bush dont on sent que les derniers mois vont être très longs pour lui comme pour les autres, le discours de Sarko détonait. Là où Bush avait consacré moins d'une minute à la crise financière, Sarko, représentant la France, mais également l'Union Européenne a longuement discouru sur le sujet. Naturellement, il a fait du Sarko, engagé, volontariste, énergique. Plus étonnant, son discours de régulateur aux idées proches de la gauche, mais la situation n'est pas à la dérégulation avec la crise aigüe. Il faudra qu'il s'en souvienne quand il prônera la dérégulation en France comme il le fait depuis son élection. N'oublions pas aussi que ce même homme se lamentait que la France n'emprunte pas plus pour dépenser. L'emprunt étant une marque de confiance en l'avenir !!!! Rappelons que la crise actuelle est directement héritée des Subprimes. Soit une crise liée à des emprunts faits en grands nombres à des gens qui n'avaient pas les moyens de payer. Sarkozy n'est pas un idéologue, il le clame à tous les vents, mais il serait bon qu'il se ménage une part de cohérence s'il veut qu'on puisse lui faire confiance.
Je retiens tout de même sa volonté de supprimer les parachutes dorés. Il nous l'avait déjà promis lors de sa campagne présidentielle après quelques scandales retentissants de dirigeants ayant lamentablement échoués partis avec un pactole indécent. Si on considère que les énormes rémunérations sont le prix du risque considérable pris par les dirigeants, comment expliquer l'existence de ces golden parachutes qui réduisent le risque à néant ?
Sarkozy a aussi proposé un sommet pour régler la crise. J'ai un peu de mal à voir en quoi ça résoudra quoi que ce soit, mais j'apprécie qu'il donne l'impression au monde que l'Union Européenne n'est pas inactive. Reste maintenant à montrer que son action soit utile, ce qui n'est pas forcément le plus facile...
Dominik