Braves gens, vous croyez vivre une crise du capitalisme, que nenni. Charles Wyplosz, professeur d'économie à l'Institut de Hautes Etudes Internationales et du
Développement de Genève, y voit au contraire une grande victoire des marchés :
Le nettoyage en cours à Wall Street signale le triomphe du capitalisme et annonce un système bancaire régénéré. Les banques qui s’étaient laissé aller à l’auto-complaisance
disparaissent. De nouvelles banques vont émerger, après avoir tiré les leçons des erreurs passées. Un jour, sans doute, elles aussi auront vieilli et feront de grosses erreurs, les mêmes,
peut-être, et elles disparaîtront. Un marché où seuls les bons survivent est un marché efficace. Wall Street va bientôt retrouver une nouvelle jeunesse.
Tout l'article est une caricature. Il réussit à ne pas évoquer les fonds publics versés à robinets ouverts pour soutenir des banques fragilisées. Et d'ailleurs, la crise est due non aux marchés,
mais aux agents des organismes de régulation (pensez, des fonctionnaires : "les superviseurs sont, en général, des gens infiniment moins bien payés que ceux qu’ils sont censés contrôler.
Forcément, les financiers les plus habiles ne sont pas attirés par cette profession. Dans le tête-à-tête contrôleur-contrôlé, la partie est inéquitable.")
Pour les lecteurs qui penseraient encore que Telos est un think tank progressiste...