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La politique économique de Sarkozy éclate comme une bulle de savon

Publié le 24 septembre 2008 par Dornbusch

Je ne m’attribue aucune compétence en macro économie (d’ailleurs qui en a ?) mais depuis 2007 je suis convaincu d’une chose: le programme économique de Nicolas Sarkozy c’était et c’est n’importe quoi !

Le programme économique du PS pour les présidentielles de 2007 comportait quelques petites incohérences, écartelé entre certains compromis avec la gauche du Parti (le SMIC à 1500 euros ou l’absence de réponse sur les retraites) et une vision proche des problèmes des entreprises actuelles mais j’ai toujours pensé qu’il reposait sur un moteur fondamentalement sain, le triangle innovation-recherche-éducation. Conjugué à un bon diagnostic de la situation conjoncturelle (due à DSK !) celle d’une crise de l’offre - et non de la demande comme en 97 - l’ensemble aurait certainement conduit à un redémarrage rapide puis à une refonte structurelle de l’appareil productif français, en déliquescence.

Coté Sarko, en revanche on a toujours été dans le grand n’importe quoi. Ayant placé la politique au dessus de l’économie, ce qui est paradoxal mais classique à droite (et pour se donner ensuite bonne conscience on met un patron, Mer, Breton, Lagarde à Bercy), il a proposé tout et son contraire, sans diagnostic ni vision de long terme.

Coté diagnostic conjoncturel, une crise de la demande rebaptisé problème de pouvoir d’achat et solutionnée par une injection d’argent … aux plus riches (bouclier, droit de succession etc..) là ou le génie de Jospin-DSK en 97 avait été en particulier la création des 350000 emplois jeunes qui avaient solvabilisé une part des exclus de la société marchande.

Coté budget,  l’absence de toute marge, et le décalage entre un discours permanent sur la réduction du déficit et des baisses d’impôts pour les plus riches. Réalisons quand même que l’Impôt sur le Revenu génère 54 milliards de rentrée quand les niches fiscales pèsent 72 milliards !! ce n’est pas de niche qu’il faut parler mais de Hangar fiscal ! Résultat, toutes les politiques keynésiennes de “stabilisateurs économiques” n’existent plus. Les employés des banques françaises peuvent remercier ….Bush, sans son plan de relance ils seraient tous à la rue, et l’Etat français n’aurait pas eu un euro pour sauver ses banques.

Enfin coté crise structurelle, l’industrie française s’enfonce, voir les chiffres  du déficit extérieur, sans direction, avec essentiellement des “cadeaux aux copains”. J’ai dit tout le mal que je pensais du Crédit impôt recherche nouvelle mouture, cadeau aux grandes entreprises,  (à la limite la seule bonne réforme du CIR serait d’arrêter de le réformer), pour le reste les mesures s”accumulent, incompréhensibles (car sans direction). On essaye de démarrer une nouvelle économie verte pour laisser tomber quelques jours plus tard. Sans doute pour des raisons sentimentales (le sauvetage d’Alstom est cher au cœur de Sarko) on rachète un morceau des Chantiers de l’Atlantique. Comme lors de son passage à Bercy, libéralisme et étatisme (baisse des prix imposées) se mélangent joyeusement au gré des caprices du Prince. Plus aucune politique industrielle n’existe et ne prépare l’avenir. Un désastre pour l’avenir.

Demain jeudi Sarkozy va pouvoir s’abriter derrière la crise financière mondiale  pour essayer de faire passer inaperçues la nullité et l’absurdité de sa politique économique. Ne nous laissons pas berner.

David Dornbusch

Parti Socialiste - Actualité politique de la 6° circonscription du Val de Marne (Fontenay sous Bois, Vincennes, Saint Mandé)


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